Dix mois après une première session destinée aux professionnels de la santé, notamment ceux et celles en relation directe avec la cardiologie interventionnelle, les deuxièmes journées de la cardiologie pratique ont été organisé mercredi et jeudi passés et cela, pour retremper dans l’ambiance médicale et communicationnelle.
L’événement, tenu au niveau de l’amphithéâtre de l’Institut national de formation supérieure paramédicale M’hamed Bensounainvesti, a vu une participation qualitative de praticiens et spécialistes du secteur. De nombreuses conférences étaient au programme de ces 2e journées de la cardiologie pratique et notamment la stratégie de revascularisation dans le SCAST, animée par le docteur Rekkab Hocem Eddine.
De son côté, le docteur Abed Khouidmi a animé une conférence autour de la ressuscitation cardio-pulmonaire et Abdelkhalek Bachir s’est intéressé au bilan devant une douleur thoracique. Quatre ateliers ont également permis d’échanger les expériences et de s’imprégner de quelques cas pratiques.
A cet effet, Bachir Abdelkhalk, spécialiste en la cardiologie interventionnelle, explique : «La prise en charge de la pathologie cardiaque commence déjà par une prévention primaire pour arriver ensuite à une prévention optimale».
Selon lui, patients comme médecins de ville doivent faire des efforts en matière de dépistage précoce en se basant sur une relation de confiance avant d’arriver à la prise en charge de l’urgence. «S’agissant de ma spécialité, il y a nécessité d’un approvisionnement régulier en consommables qui ne suit pas pour des raisons peut être objectives (les enveloppes financières dans les centres hospitaliers ne sont pas conséquentes face à la demande) car la prise en charge moderne de cette pathologie à un impact financier important».
De son côté, Bahri Benahmed, cadre de la DSPRH de Tiaret estime qu’il s’agit de «parfaire le dispositif de la prise en charge depuis les établissements secondaires dont celles éloignées dont certains disposent de médecins à même de pratiquer la thrombolyse cardiaque jusqu’à l’étape deux pour la coronographie». «Si aux EPH de Ksar Chellala, Mahdia et Sougueur la thrombolyse y est pratiquée, à Frenda et à Rahouia un peu moins car il s’agit pour le personnel de franchir l’effet psychologique en se frottant aux médecins séniors», ajoute le spécialiste. M. Benahmed évoque également «les financements et de la contractualisation des actes par la caisse de sécurité sociale» notamment pour la prise en charge de ces pathologies lourdes que sont la cardiologie interventionnelle, la dialyse et la gynéco-obstétrique. Bachir Abdelkhalek affirme : «Ces journées viennent en complément de la session de novembre 2022 et sont rehaussées par la présence de docteurs spécialisés, Djelloul et Djalti, Rekkab Hossam Eddine, cardiologues, l’urgentiste Abed Khouidmi du Samu 31 et non moins directeur adjoint des activités médicales au niveau du CHUO».
La nouveauté résidait dans la présence d’une boite de communication pour l’enregistrement d’un live box sur les procédés de l’angioplastie, à titre pédagogique car l’auditorium dont lequel se sont déroulés les travaux n’étaient pas adapté. Il est à signaler qu’en marge de ces journées, une équipe du CHU d’Oran était à pied d’œuvre au niveau de l’EPH Youssef Damerdji en application d’une convention de jumelage au moment où une source responsable annonce «une prise en charge dans le nouveau service cardio de pas moins de 100 malades dont une quarantaine pour la pose de stents».
L’année dernière, poursuit cette source, «pour 6 millions de dinars, on a assuré la prise en charge et pose de stents au profit de 40 patients. Et si les possibilités s’offrent à nous, on pourra aller jusqu’à 10 malades/jour». L’enjeu reste financier mais infléchir la donne en matière de morbidité est un autre défi que tentent de relever une jeune génération de médecins spécialistes.