La région nord de la wilaya de Sétif a connu une fin de semaine dramatique, particulièrement à Aïn Sebt, chef-lieu de commune, dépendant de la daïra de Beni Aziz, situé à plus de 72 km au nord-est de Sétif, où deux femmes (une mère de 58 ans et sa fille de 31 ans) ont péri dans les feux de forêt.
Mobilisant de gros moyens humains et matériels, la Protection civile, aidée et soutenue par des unités de l’Armée populaire nationale (ANP), de la gendarmerie, des services des forêts et des citoyens volontaires, a enregistré de nombreux blessés évacués vers les hôpitaux et structures sanitaires de la région. Embrasant de nombreuses localités, le feu boosté par la vitesse du vent, dépassant dans certains endroits les 50 km/h, a atteint des zones d’habitations, obligeant ainsi des dizaines de familles à quitter leurs domiciles, notamment à Ouled Messaoud, Amezline, El Meridj et Zengrout, pour ne citer que ces hameaux. Selon un membre de la cellule de suivi de la wilaya de Sétif, le feu est désormais maîtrisé. Engageant 20 camions de différents tonnages et plus de 200 sapeurs-pompiers, la Protection civile reste sur le pied de guerre.
Notons que plus de 40 foyers ont été enregistrés en fin de semaine dernière dans de nombreux coins de Beni Ouartilane, Maoklane, Bouandas, Dehamcha, Aïn Roua, Babors, Beni Aziz, Aïn El Kebira, Bougaa, où des hectares d’ arbres fruitiers et des centaines de bottes de foin ont été happés par les feux. La canicule dépassant parfois les 40°C, ainsi que la situation géographique de zones escarpées et difficiles d’accès ont, le moins que l’on puisse dire, accentué les difficultés des soldats du feu, sur la brèche depuis le début de la saison estivale.
Soulignons par ailleurs que le Festival international de Djemila (ex-Cuicul), la vieille cité située à 52 km de la capitale des Hauts-Plateaux, a été renvoyé à une date ultérieure pour ne pas dire annulé. Prévue initialement du 2 au 6 août, décalé par la suite du 22 au 26 du mois, la 16e édition n’aura finalement pas lieu. La décision est tombée jeudi en fin de matinée. Elle a été, nous dit-on, prise par la ministre de la Culture et des Arts, laquelle a, à juste titre, mis entre parenthèses toutes les activités culturelles et artistique, au moment où plusieurs familles algériennes à Souk Ahras, El Tarf et Sétif pleurent et enterrent leurs morts. Dans un élan de solidarité, des dons de différentes natures ont été mobilisés par des bienfaiteurs (opérateurs économiques du secteur privé) de la wilaya puis acheminés vers les zones sinistrées.