Deux mois après la décision ferme du wali, Abdelkader Djellaoui, de geler l’Assemblée populaire de la commune de Annaba, les affaires administratives de la ville sont gérées par des cadres, désignés par la wilaya.
Même le maire, Youssef Chouchane, qui espérait revenir à la charge, est actuellement poursuivi en justice. Il comparaîtra le 13 février prochain devant le juge de la section pénale près le tribunal correctionnel d’El Hadjar pour répondre de ses présumés actes délictuels, conformément aux articles 297, 298 et 440 du code pénal. Une contrainte de plus, qui, pratiquement, réduit à néant toutes les chances de son retour à la tête de la commune de Annaba.
Il est à noter que Youssef Chouchane, d’obédience HMS, a toujours été persona non grata à l’APC de Annaba, composée de trois formations politiques, le MSP, le Front El Moustakbal et le RND. Vingt-quatre élus sur les 43 que compte la municipalité ont toujours insisté sur son départ en l’absence de consensus au sein de l’assemblée.
Formant la majorité, ils avaient exprimé leur volonté de le destituer avant le départ de l’ancien wali, Djamel Berimi, et ont confirmé cette intention après l’arrivée de Abdelkader Djellaoui. Ainsi, avec la désignation d’administrateurs, la machine du développement de la ville, auparavant grippée, est désormais en marche.
Les chiffres arrêtés au 25 octobre 2023 par la direction des finances de Annaba indiquent que sur un total de 1,97 milliard de dinars, seulement 366 millions ont été dépensés, la majeure partie étant allouée à des opérations d’éclairage (LED), comme précisé par les élus.
Certains édiles dissidents s’interrogent, quant à eux, sur les projets soumis par le maire pour approbation, sans avoir préalablement consulté la commission des travaux. Deux mois à peine après le blocage de l’assemblée, Annaba retrouve son dynamisme grâce à l’engagement du wali, Abdelkader Djellaoui. Des campagnes de nettoyage non-stop ont été organisées dans tous les quartiers de la ville, y compris les marchés de fruits et légumes et les cimetières musulmans, chrétiens et juifs.
Ces opérations de propreté ont également été étendues aux autres communes de la wilaya, suscitant la satisfaction des habitants de Annaba.