Les conditions de détention des Palestiniens dans les prisons d’occupation sioniste sont «tragiques», en particulier pour les détenus atteints de maladies, selon le témoignage d’un prisonnier récemment libéré des geôles de l’occupation, soulignant que ces conditions se sont dégradées depuis le début des agressions menées par l’entité sioniste contre la bande de Ghaza, en octobre 2023.
Dans une déclaration à l’agence palestinienne de presse Wafa, Bassam Mustafa Obaid de la ville d’Arraba, au sud de Jénine, qui a été libéré vendredi après avoir passé 20 ans dans les prisons de l’occupation, a rapporté que l’administration pénitentiaire poursuivait «sa politique de vengeance et de punition contre les détenus palestiniens, y compris l’isolement, la privation de leurs droits, les descentes et fouilles répressives dans les cellules, le mauvais traitement, la torture, les insultes en plus de mesures de pression psychologique, sanitaire et physique».
Concernant la politique délibérée de négligence médicale, en plus de limiter le traitement des malades, l’administration pénitentiaire sioniste fournit une mauvaise nourriture, outre l’absence de l’hygiène suite au manque d’eau, selon M. Obaid. Il a souligné que les conditions de détention ne sont pas meilleurs «que celles de notre peuple en Cisjordanie occupée et à Ghaza», révélant qu’il a été menacé avant sa libération du Centre de détention Raymond d’être de nouveau arrêté administrativement s’il faisait une déclaration aux médias.
Début août courant, les détenus palestiniens ont dénoncé «la torture» et les conditions de détention inhumaines dans les prisons de l’occupation sioniste à Ghaza, selon la Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers palestiniens, se basant sur des témoignages «troublants». Des milliers de Palestiniens, arrêtés puis détenus par l’entité sioniste dans le cadre de l’agression qu’elle mène contre Ghaza depuis dix mois, l’ont été en grande partie dans le secret et ont été soumis, dans certains cas, à un traitement pouvant s’apparenter à de la torture, avait indiqué, fin juillet, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU dans un rapport. Au moins 53 détenus palestiniens sont morts dans des installations militaires et des prisons de l’entité sioniste depuis le début des agressions sionistes contre Ghaza, en octobre 2023. Selon l’ONU, le Comité international de la Croix-Rouge s’est vu refuser l’accès aux installations où les Palestiniens sont détenus.
500 membres du personnel de santé tombés en martyrs
Le ministère palestinien de la Santé a indiqué qu’environ 500 membres du personnel du secteur de la Santé sont tombés en martyrs et des centaines ont été blessés depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier. L’occupant sioniste a arrêté pas moins de 310 membres du personnel du secteur de la Santé et détruit 130 ambulances dans la bande de Ghaza, tandis que les établissements de santé et leurs personnels en Cisjordanie occupée ont subi plus de 340 attaques, souligne le ministère dans un communiqué relayé hier par l’agence de presse Wafa. Le ciblage délibéré des infrastructures médicales par l’occupant sioniste a privé les Palestiniens de l’accès aux services de soins de base, ajoute la même source. Le ministère prévient, en outre, que les problèmes d’eau et d’assainissement, ainsi que la surpopulation ont conduit à une augmentation des décès prématurés causés par la recrudescence des maladies évitables, soulignant que la bande de Ghaza est confrontée à une catastrophe de santé publique en raison de ressources en eau insalubres et d’un manque de besoins d’hygiène de base pour plus de 1,7 million de personnes déplacées de force. Il souligne également que la grave pénurie de professionnels de la santé et de fournitures médicales, notamment d’anesthésie et d’antibiotiques, oblige les personnels de santé à lutter pour sauver des vies. Dans ce contexte, le ministère a appelé à l’entrée sans condition de fournitures humanitaires pour remédier à la grave pénurie et aider à évacuer les blessés vers l’étranger pour recevoir des soins médicaux vitaux.
Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Ghaza, par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant 39 790 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 91 702 blessés, tandis que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres.