Des travailleurs débrayent pour réclamer leur salaire : L’Eniem de Tizi Ouzou paralysée

17/10/2023 mis à jour: 02:13
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L'Eniem fonctionne tou ... vec des équipements des années 1970

Les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) de Oued Aïssi, à 7 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, sont en grève depuis dimanche. Ils réclament le versement de leur salaire du mois de septembre qui enregistre un retard, disent-ils, de deux semaines. 
 

Les protestataires ont déserté les ateliers de production pour observer un rassemblement dans l’enceinte de l’usine. Selon eux, les responsables de l’entreprise leur ont signifié qu’«il n’y a plus d’argent» pour payer les salaires. «Où sont les promesses du ministre et celles du PDG du groupe qui nous ont rassurés lors de leurs visites à l’entreprise ?» s’interrogent des ouvriers de ce complexe industriel qui est paralysé par ce mouvement de débrayage enclenché par les salariés. 

Ces derniers comptent durcir encore le ton si rien n’est fait pour répondre favorablement à leurs doléances. D’ailleurs, la section syndicale s’est réunie, hier, avec la direction de l’entreprise en vue de trouver une solution au problème en question. Notons que la production aussi bien dans l’atelier «froid» que dans ceux «cuisson» et «climatisation» est à arrêt. «Même sans la grève, la production est réduite presqu’à néant. Il n’y a pas de matière première dans les magasins de l’entreprise. 

La situation est difficile. Et pourtant, le ministre a, lors de sa dernière visite à l’usine, parlé d’un plan de relance qui devait  être discuté entre le ministère de l’Industrie, le PDG de l’Eniem et les représentants des travailleurs pour sauver l’entreprise qui vit une crise majeure depuis plusieurs années», souligne un employé de l’Eniem. En août dernier, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun,  avait évoqué la nécessité d’un plan qui s’appuie sur une refonte du staff, la fixation de nouveaux objectifs avec la mise en place de contrats de performance.

 Il avait insisté également sur l’orientation de l’entreprise vers des partenariats et l’ouverture du capital afin de permettre la mise à niveau de la société et l’adaptation de ses  produits avec les exigences du marché. «L’Etat ne lâchera pas ses entreprise. L’Eniem ne sera pas privatisée. La modernisation de la production est indispensable. Il faut des partenaires nationaux ou étrangers solides», avait-il laissé entendre. 
 

Par ailleurs, plusieurs mesures de relance de ce complexe industriel ont été engagées par l’Etat, notamment le rééchelonnement de la dette contractée auprès de la BEA. Toutefois, l’Eniem peine toujours à se redresser et la dette de cette entreprise qui emploie pas moins de 1700 salariés ne cesse d’augmenter pour atteindre plus de 900 milliards.  
 

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