Des initiatives passionnées émanant d’associations à travers différentes villes algériennes, telles qu’Oran, Annaba, Alger et Boumerdès, ont engendré un projet ambitieux : la création de récifs artificiels pour la régénération du fond marin du littoral.
Initialement considérée comme presque irréalisable, cette idée a progressivement pris forme grâce à la détermination des membres de ces associations, sensibilisant ainsi à l’urgence de protéger les écosystèmes marins soumis aux ravages de la pollution.
En 2015, l’association Barbarous d’Oran lance le premier projet national en implantant un récif artificiel dans la baie de Bousfer, suivi un an plus tard par l’association Hippone Sub à Annaba avec une structure immergée à Ras El Hamra.
Ces initiatives pionnières ont conduit à l'adoption d'un décret régissant les récifs artificiels en Algérie, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles idées pour la préservation et la restauration des écosystèmes marins.
Au fil du temps, la vie a commencé à s’épanouir dans les fonds marins autrefois stériles, ce qui a débuté comme un projet modeste est rapidement devenu un défi pour les passionnés de la mer en Algérie, suscitant l’intérêt des institutions académiques et des chercheurs en biologie marine.
Plus de 130 espèces animales et végétales ont réinvesti les zones marines autrefois désertes. Les résultats ont été remarquables, témoignant du potentiel des récifs artificiels à revitaliser les écosystèmes marins et à promouvoir un tourisme durable. Ces succès ont valu à ces associations une reconnaissance internationale, illustrant l’impact positif de leurs actions.
Le décret exécutif de 2017 a marqué une étape cruciale en décentralisant les décisions relatives aux récifs artificiels, confiant aux autorités locales la responsabilité de leur création et de leur entretien.
Il a également ouvert la voie à divers types de récifs, allant des structures de protection contre la pêche illicite aux récifs paysagers favorisant la plongée sous-marine et la pêche récréative.
Depuis lors, de nombreux projets ont été lancés à travers le littoral algérien, témoignant d’une collaboration fructueuse entre les associations de protection marine et les universités nationales. Les récifs artificiels ont également offert des opportunités de formation dans les métiers marins, renforçant ainsi l’engagement en faveur de la préservation de la biodiversité marine en Algérie.