Un groupe d'environ soixante étudiants a occupé l'amphithéâtre Emile Boutmy de Sciences Po Paris ce mardi matin, bloquant l'accès entre 8 heures et midi. L'amphithéâtre a été symboliquement renommé "Ghaza", avec des keffiehs palestiniens accrochés aux portes.
À l'intérieur, un drapeau palestinien a été affiché, et trois autres ont été projetés sur les écrans. À midi, des militants ont scandé des propos tels que "Ne la laissez pas rentrer, c'est une sioniste", selon l'Union des étudiants juifs de France.
La direction de Sciences Po a exprimé son mécontentement envers cette action, la qualifiant d'agissement en dehors du cadre établi en matière d'engagement et de vie associative. Elle se réserve le droit de saisir la section disciplinaire à l'encontre de certains étudiants.
Des associations d'extrême-gauche ont occupé l'amphithéâtre dans le but d'organiser des débats, dont un sur "judaïsme et antisionisme", et de demander à l'administration de prendre position contre les actions d'Israël dans le conflit au Moyen-Orient. Certains étudiants réclament une réaction ferme de l'administration face aux organisateurs de cet incident. Cette action s'inscrit dans le cadre d'une journée européenne de "mobilisation universitaire pour la Palestine" prévue ce 12 mars.
Des tensions similaires avaient éclaté précédemment à Sciences Po Menton, et les manifestations pro-Palestine devant l'institution sont devenues régulières. Des affrontements entre étudiants pro-Palestine et pro-Israël ont même eu lieu. Les actes antisémites ont également augmenté en France depuis l'attaque terroriste du Hamas en octobre dernier, entraînant une contre-attaque d'Israël dans la bande de Ghaza.