Trouver une place de stationnement au Centre-ville de Bouira relève presque de l’impossible. Une anarchie sans précédent y règne. C’est en toute impunité que des commerçants, responsables d’administrations publiques et privées, se permettent d’interdire l’espace public à autrui.
Le phénomène a pris de l’ampleur. Partout au chef-lieu de wilaya, des cageots et des fûts sont installés en signe d’avertissement interdisant le stationnement aux automobilistes. Une tournée en ville nous renseigne sur la gravité de cette situation, tout bonnement de non-droit. Certains se sont même accaparés d'importants espaces publics réservés exclusivement à leurs clients.
Cette manière d’interdire le stationnement à des automobilistes fait son apparition, et ce, au vu et au su de tout le monde. Jusqu'à quand ? «C’est incompréhensible qu’une grande ville comme Bouira ne soit pas dotée d’aires de stationnement», s’interroge un automobiliste en constatant l’installation effrénée des plaques interdisant tout arrêt aux automobilistes. A Bouira, il suffit d’une petite ronde dans les quartiers des 32 Logements, place des Martyrs, Ecotec et au Centre-ville pour constater ces infractions.
Des commerçants, gérants de station de lavage et même administrations publiques, n’ont pas trouvé mieux que d’accaparer les lieux pour leur besoin personnel en érigeant des obstacles et autres barricades pour empêcher les usagers de garer leurs véhicules autres que les leurs. Par ailleurs, ce sont les parkingueurs qui font désormais la loi. Bien qu’ils soient menacés de fortes amendes, le diktat des parkingueurs règne en maître des lieux partout, au vu et au su de tout le monde.
La plupart des espaces sont squattées. Les violations restent malheureusement impunies pour ne pas dire encouragées, d’autant plus que les services de police interviennent rarement pour appliquer la loi.