Tandis qu’Algérie Télécom annonce une nouvelle tarification avantageuse pour ses abonnements à Idoom fibre, des centaines de foyers dans plusieurs quartiers de la ville de Didouche Mourad, à 15 km au nord de Constantine, sont privés de téléphone et d’internet depuis plus de six mois.
Une situation qui suscite une grogne croissante parmi les habitants, exaspérés par ses conséquences néfastes. «Les coupures d’internet à Didouche Mourad trouvent leur origine dans les vols répétés des câbles en cuivre survenus l’année dernière.
Face à ces incidents, Algérie Télécom avait promis l’installation de la fibre optique, suscitant l’espoir des habitants. Il y avait même des agents de la même direction qui ont été mobilisés sur place», a rappelé un habitant de la cité Erriadh en plein centre-ville de Didouche Mourad. Cependant, six mois se sont écoulés et aucune action concrète n’a été entreprise, laissant les riverains dans une situation de frustration totale.
Ceci sans oublier les pertes financières causées pour Algérie Télécom. Le cas de la cité Erriadh n’est pas unique. La même situation est signalée également à la cité du 1er Novembre, une grande partie de l’ancien village de Didouche Mourad, une partie de la cité Sonatiba ainsi que Oued El Hdjar. Les abonnés ont décidé de recourir aux réseaux sociaux et à la presse pour dénoncer ce problème qui perdure, leur causant de nombreux préjudices.
Le plus étrange dans cette situation est le fait que les concernés reçoivent toujours des factures de téléphonie, même en l’absence de lignes téléphoniques ou d’accès à internet. «Certes, il s’agit des frais d’abonnement d’environ 400 DA. Avec un cumul de plusieurs mois, je me retrouve avec une somme importante, sans avoir aucune ligne. Algérie Télécom devra supprimer ces factures et présenter des excuses à ses abonnés», dira un citoyen de la cité Erriadh.
Outre les désagréments quotidiens, cette coupure d’internet affecte gravement les activités de certains abonnés, dont les enseignantes et les étudiants. «J’ai dû annuler des visioconférences importantes à cause de la mauvaise qualité de la 4G. C’est inacceptable, surtout à une époque où le travail à distance est de plus en plus répandu», a déploré un enseignant universitaire. Face à leurs doléances, les habitants se heurtent à un manque de communication et de prise en charge de la part d’Algérie Télécom. Les appels au service client se soldent par des conseils ineptes et un sentiment d’impuissance. «On nous dit de redémarrer le modem, comme si c’était la solution à un problème aussi grave», s’indigne notre interlocuteur.
De nombreux habitants interrogés affirment avoir saisi à maintes reprises l’agence d’Algérie Télécom de Didouche Mourad. «A chaque fois, on nous dit que les infrastructures de base et les tranchées existent, et il s’agit seulement d’un problème d’équipements. Ils ont tenté de rassurer que le problème sera réglé, une fois ces équipements réceptionnés.
Mais quand exactement ? Notre attente se prolonge», regrette un abonné. Nous avons également appris auprès d’une source à Algérie Télécom que ce phénomène a été signalé dans plusieurs endroits de la wilaya de Constantine. Après l’annonce que la wilaya est devenue une région pilote dans l’installation du réseau de la fibre optique, les vols des câbles en cuivre se sont multipliés dans plusieurs lieux. Les mêmes services se sont retrouvés avec plusieurs «chantiers ouverts en même temps».