Dernières répétitions avant l’été

12/03/2024 mis à jour: 23:57
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Le printemps s’installe dans une dizaine de jours mais c’est l’été qui est le plus attendu. Le dérèglement climatique a déjà livré toutes ses facettes et il ne manquera pas de se manifester lors de la saison critique, celle des fortes chaleurs. La question qui se pose est de savoir si toutes les dispositions sont prises et engagées, dans le but d’en réduire les incidences dans la vie quotidienne des citoyens. 

Les coupures de courant subies ces derniers jours dans quelques localités lors de la récente perturbation atmosphérique, avec des vents de moyenne intensité, sont de nature à attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’état du réseau électrique à travers le territoire national, notamment les régions comptant un grand nombre d’habitants. 

Ces derniers ont dû vivre avec beaucoup de patience et de compréhension l’épisode du noir dans les foyers, percevant les efforts des équipes présentes sur le terrain et qui tentaient, sans discontinuer, de rétablir le courant avant que la panne ne s’impose intégralement. L’incident de samedi soir est vite dépassé avec le retour à la clémence printanière mais cela sonne comme une répétition générale avant les longs mois de l’été où la survenue de pareilles situations sera plus prononcée. 

L’urgence est ainsi signalée pour remplacer les transformateurs électriques défectueux ou obsolètes, de livrer les projets d’extension et de renforcement du réseau, en étroite collaboration avec les assemblées populaires locales qui connaissent avec exactitude les localités souffrant de multiples défaillances, notamment en matière de couverture et d’alimentation en énergie électrique. 

L’on a vu, en début de semaine, que c’est un P/APC qui est intervenu sur les ondes d’une radio locale pour rassurer des habitants qui avaient protesté contre la dégradation de la route près du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. 

C’est le chemin inverse qui devrait être adopté, à savoir la consultation et l’implication des élus locaux dans le traitement en amont des requêtes exprimées par les habitants, avant que le problème ne rebondisse sous forme d’actions de protestation qui démultiplient les désagréments pour la population et que l’on croyait révolues avec les anciennes méthodes de gestion.

Si les dernières précipitations de pluie ont causé quelques inondations dans certaines villes, elles ont permis de remonter le niveau des barrages hydrauliques à travers le pays. Les responsables locaux, comme les citoyens, y voient la promesse que les pénuries d’eau potable baisseront fortement en intensité dans les prochains mois et la gestion de ce créneau vital sera vraisemblablement plus sereine. 

Cependant, l’inconnue réside dans la fiabilité des systèmes de distribution et de transfert des eaux emmagasinées, sur le double plan des canalisations et des équipements électriques. La liste des dégâts rendue publique localement suite aux «intempéries» du début de ce mois était assez longue, entre stations débordées, conduites déboîtées et moteurs mis hors service par «l’instabilité du courant électrique». 

La question de la consolidation et de la rénovation des réseaux se pose pratiquement dans tous les secteurs, ayant notoirement pâti de l’ancienne gestion marquée par une surconsommation des crédits et un infime niveau de qualité et de suivi. Là aussi, des opérations ponctuelles et globales devraient être engagées sans délai pour parer à de nouveaux incidents plus aigus qui résulteraient du retournement sans préavis des conditions climatiques. 

Des réponses intersectorielles s’imposent devant l’interaction paroxystique des éléments de la nature oscillant entre des formes diluviennes et infernales.      

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