Une commission technique ministérielle mixte, composée de cadres des ministères de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a passé en revue les propositions des agriculteurs de la wilaya de Tiaret pour le développement de la filière céréalière, a-t-on appris, jeudi, du directeur local des Services agricoles, Boualem MKhaneg, (DSA).
M. MKhaneg a précisé à l’APS que cette commission a tenu, cette semaine, sous la supervision du directeur général de l’Ecole nationale supérieure de l'agronomie (ENSA) et de 4 cadres centraux du ministère de l’Agriculture, une réunion, lors de laquelle ont été exposées les préoccupations et les solutions préconisées par les professionnels de la filière céréalière de la région pour le développement de ce créneau d’activité agricole, à la lumière du dérèglement climatique marqué par la sécheresse, les pluies orageuse et le gel.
Les préoccupations des agriculteurs sont relatives, principalement, à trois axes inhérents, notamment, à l’accès aux semences, à l’irrigation, ainsi qu’au développement des cultures stratégiques autres que celles des céréales, a-t-on fait savoir de même source.
Les céréaliers de cette collectivité locale des Hauts-Plateaux de l’Ouest ont préconisé, dans cette optique, d’intensifier les recherches visant le développement de semences résistantes au climat aride et aux effets de la sécheresse et, par conséquent, capable d’assurer un bon rendement à l’hectare.
Ils ont également proposé, dans cet ordre d’idées, de réviser la cartographie de la culture du blé et généraliser la culture des plantes oléagineuses, à l’instar du tournesol et des légumineuses, et ce, à travers l’appui des agriculteurs, particulièrement au niveau de la partie sud de la wilaya, qui dispose d’eaux souterraines suffisantes pour la multiplication des semences.
Lors de la même rencontre, il a été également préconisé la réhabilitation des barrages et des retenues collinaires implantés dans la partie nord de la wilaya, en engageant une vaste opération de curage et d’assainissement de ces ouvrages hydriques, de même qu’ils ont émis des propositions relatives à la réalisation d’autres ouvrages hydriques devant constituer des réceptacles des eaux de pluies et à l’octroi de permis de fonçage de puits profonds destinés à l’irrigation agricole moderne.
Par ailleurs, M. Mkhaneg, de la DSA de Tiaret, a, de son côté, formulé une série de propositions techniques, portant particulièrement sur le renforcement des actions conjointes avec le secteur de l’Enseignement supérieur, à travers l’utilisation des technologies modernes, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA) pour le contrôle des périmètres agricoles, notamment la mesure des stocks d’eau emmagasinée dans le sol et la détection précoce des maladies végétales.
Il a été décidé, à cette occasion, la création d’associations professionnelles pour l’échange des données scientifiques, ainsi que la création de coopératives dont la mission est d’offrir aux céréaliers des équipements à des «prix abordables» à même de leur permettre d’assurer une production à moindre coût, signale-t-on.