La mise en œuvre de la démocratie participative à travers les collectivités locales peut apporter de vraies solutions dans tous les secteurs de la vie nationale et en relation directe avec le vécu de la population.
Prévus dans le dispositif législatif en vigueur ou objet d’instructions gouvernementales, les conseils consultatifs au sein des assemblées communales doivent être réactivés et rendus opérationnels, notamment en cette période de rentrée sociale où tous les dossiers en instance deviennent des urgences de l’heure. Elues dans des conditions diverses, les assemblées communales s’installent rapidement dans une léthargie protocolaire qui les rapproche souvent d’une administration déconnectée des réalités.
A la veille de la rentrée des classes, il ne sera pas possible de s’arrêter à la distribution des cartables aux élèves des familles nécessiteuses pour conclure la longue séquence des foires aux fournitures scolaires, du reste sans lien avec le sens et le contenu de l’activité pédagogique.
La responsabilité de l’assemblée locale commande de suivre les programmes d’édification et de réhabilitation des établissements scolaires et de prendre les dispositions pour assurer le transport des élèves. Lorsqu’une défaillance est enregistrée dans le ramassage scolaire, l’APC invoque le manque de moyens, la vétusté du parc roulant en premier lieu, tandis que l’administration de wilaya assure que des bus sont affectés dans toutes les localités où la demande a été formulée.
C’est souvent à l’occasion d’une publication expressive sur les réseaux sociaux, suscitant émotion et réaction, que ce débat est relancé, mais ne rencontrant le plus souvent aucune réponse ni explication de la part des édiles locaux. Parfois, c’est un intervenant hors structure qui rappellera de récentes dispositions réglementaires associant les représentants des parents d’élèves à la gestion du dossier relatif à l’école. Quand un conseil consultatif consacré au secteur de l’éducation est mis en place, il est impossible que le chantier d’une cantine scolaire soit à l’abandon pendant dix ans ou carrément évacué des opérations inscrites et avalisées.
Il n’y a alors que l’image d’un élève prenant un repas froid devant son école, en plein hiver, qui peut remettre en cause ces errements chroniques. L’incendie survenu dans la nuit de dimanche à hier dans un hôpital pédiatrique à Oran rappelle celui ayant eu lieu l’année passée, à la même période, à l’EPH de Bouira.
Le responsable de ce dernier établissement avait affirmé que des courriers avaient été transmis plusieurs années auparavant aux services hiérarchiques à propos de la rénovation des installations électriques au sein de la structure hospitalière. L’absence de réponse à la requête et de travaux appropriés pour enrayer la vulnérabilité signalée a fini par causer un grave dommage dans les services de soins sensibles, comme celui de la réanimation. La disjonction dans le circuit administratif peut être levée en impliquant dans la chaîne de responsabilités des représentants de la société civile.
Le conseil d’administration d’un hôpital public inclut pourtant un délégué de l’Assemblée populaire communale, un élu pouvant exposer les attentes des associations activant au plus près des malades. Les questions soulevées localement seront relayées en Assemblée de wilaya devant le directeur concerné, lequel peut être épaulé au niveau de l’administration centrale par des députés à l’occasion des séances parlementaires en présence du gouvernement.
On s’apercevra alors que la préoccupation première des citoyens n’est pas liée à la conception d’infrastructures d’envergure, mais à la consolidation des installations existantes, et l’équipement des services de soins en appareils d’exploration de base qui font encore défaut dans des établissements publics hospitaliers.