Le fabricant américain d'ordinateurs Dell a annoncé lundi la suppression de 5% de ses effectifs mondiaux, soit environ 6650 postes, devenant le dernier groupe technologique à annoncer un plan social de grande envergure. Le groupe de Round Rock (Texas) comptait en début d'année dernière 133.000 employés, dont près d'un tiers basé aux États-Unis.
«Ce que nous savons, c'est que les conditions du marché continuent de s'éroder et que l'avenir est incertain», a indiqué le co-directeur des opérations de Dell, Jeff Clarke, dans une note envoyée aux salariés. «Les mesures que nous avons prises pour devancer les effets de la récession - qui nous ont permis d'enchaîner plusieurs trimestres solides d'affilée - ne sont plus suffisantes», a-t-il ajouté.
Le chiffre d'affaires de Dell a reculé de 6% au troisième trimestre de son exercice décalé 2023, selon les résultats publiés fin novembre. Les ventes de produits (ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, stations de travail), qui représentent l'essentiel de l'activité commerciale du groupe, ont elles chuté de 10%. Les dirigeants du groupe ont mis en avant la baisse de la demande pour les PC dans un contexte de forte inflation et de hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis et dans le reste du monde.
D'Alphabet (Google, YouTube) à Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) en passant par Microsoft, Amazon et Twitter, plusieurs piliers du secteur technologique ont annoncé ces derniers mois d'importantes réductions d'effectifs. Selon le site spécialisé Layoffs.fyi, un peu plus de 88.000 salariés de la tech ont perdu leur emploi depuis début janvier dans le monde, sans compter l'annonce de Dell lundi.