Le monde de la presse et de la culture a perdu un de ses brillants éléments en la personne de Noureddine Louhal, décédé lundi après-midi, à l’âge de 69 ans. Le défunt a été inhumé, hier, à Alger, au nouveau cimetière de Djnane Sfari à Birkhadem à Alger.
Avant d’embrasser une carrière journalistique vers la fin des années 2000 dans plusieurs quotidiens, dont le dernier en date est le journal Liberté, Noureddine Louhal était cadre retraité, chargé d’études dans le secteur de l’hydraulique. Si l’écriture a toujours été son dada, il s’y est consacré corps et âme à sa retraite.
Ce passionné d’Alger la blanche a exploré dans son écriture plusieurs thèmes qui lui tenaient à cœur, dont La Casbah d’Alger avec ses fontaines, les salles de cinéma ainsi que le patrimoine. Homme toujours souriant, courtois, avenant et d’une gentillesse inégalée, il se plaisait à défendre ses livres à chacune de ses publications. En outre, il se faisait un devoir d’assister le plus souvent à certaines manifestations culturelles qui se tenaient dans la capitale, notamment les rencontres littéraires et artistiques.
Il intervenait souvent lors des débats pour apporter une précision, un éclairage ou tout simplement faire des éloges à l’invité du rendez-vous du moment. A chacune des différentes éditions du Salon international du livre d’Alger, sa silhouette déambulait au quotidien au niveau des différents stands des éditeurs algériens et étrangers dont la plupart étaient ses amis. Plume prolifique et nourrie par la critique et la quête du patrimoine algérien, Noureddine Louhal laisse derrière lui des ouvrages de références.
Parmi ces derniers, citons entre autres Chroniques algéroises La Casbah, Les jeux de notre enfance, Sauvons nos salles de cinéma, Alger la blanche, Contes, légendes et Bouqalat d’Alger, Alger, la mystique Ziyarat autour de nos fontaines ou encore, La légende du doyen, consacré au Mouloudia Club d’Alger.
De nombreux écrivains, intellectuels, amis et anonymes ont exprimé leur profonde tristesse suite au décès de l’écrivain et journaliste Noureddine Louhal, considérant que sa disparition est une perte immense pour la culture algérienne.
Le médecin anesthésiste-réanimateur et écrivain Mahmoud Aroua s’est dit attristé par le décès de Nourreddine Louhal, «un ami cher et une personnalité éminente de la culture algérienne. Nourreddine était non seulement un journaliste respecté, mais aussi un écrivain passionné de notre patrimoine. Ses écrits, tels que Chroniques algéroises, La Casbah, Sauvons nos salles de cinéma, Alger la blanche - Contes, légendes et boqalat resteront gravés dans nos mémoires et ne manqueront pas d’inspirer les futures générations.
L’esprit de Nourredine Louhal restera vivant à travers ses œuvres et les nombreux lecteurs qui continueront à découvrir et à apprécier son travail. Pour sa part, le plasticien Chafa Ouzzani écrit : «Affligé par la triste nouvelle de la disparition de Louhal Nourreddine. L’ami toujours présent, l’ami qui a accompagné mes pérégrinations, toujours avec gentillesse, bonté et prévenance, n’est plus. Il vient de tirer sa révérence, discrètement, comme il a vécu. L’amoureux d’Alger la blanche, de sa Casbah natale, pour laquelle il a consacré tant de publications ne sera plus là pour en parler en fin connaisseur.
Il était l’ami des artistes, celui qui consacré sa plume pour promouvoir les talents consacrés, ou ceux méconnus pour les mettre en lumière. Tu nous manqueras beaucoup cher ami ! Tu nous manques déjà. Puisse Dieu t’ouvrir les portes du Paradis». La galeriste Amel Bara Gasmi a qualifié le défunt d’homme de culture, humble et inspirant, «qui m’a toujours encouragé à avancer dans mes projets.
Hier encore, je parlais à mes collègues du livre Alger la Mystique. M. Louhal, vous allez énormément nous manquer». Bouleversé par cette terrible nouvelle, un autre ami témoigne : «C’est un des meilleurs défenseur du patrimoine algérien et un passionné d’Alger. Ses livres sont un précieux legs pour le pays qu’il a tant servi».