Il chantait notamment le chaâbi et la chanson rythmée. Il était surtout quelqu’un qui mettait de l’ambiance avec ses mélodies.
Des artistes, des animateurs associatifs, des membres de sa famille et autres anonymes ont rendu un vibrant hommage au chanteur Djaffar Bouhouf, décédé en France et inhumé, la semaine dernière, à Boukhalfa, dans la commune de Tizi Ouzou.
Les témoignages sur la vie et le parcours du défunt donnent des frissons tant ce dernier était un homme humble, très attaché à l’art et une personne dotée de valeurs humaines indescriptibles. «Il se retrouvait bien dans son univers artistique», nous raconte son frère Ali Bouhouf qui est le président du festival «La semaine du cinéma algérien à Lille». «Je me rappelle bien comment il s’est impliqué, surtout durant les débuts du festival.
C’est lui qui nous a donné beaucoup de courage pour maintenir cette manifestation qui boucle 20 années d’existence. D’ailleurs, nous avons prévu de lui rendre hommage lors de la prochaine édition. C’est une perte pour la chanson et pour l’art en général, car, faut-il le préciser, chaque artiste, qu’il soit célèbre ou plus discret, contribue à enrichir notre patrimoine collectif.
Les institutions chargées de la culture, au niveau local notamment, devraient valoriser toutes les voix de notre culture, sans distinction, tout en donnant cette considération à chaque artiste quel que soit son rang social ou sa couleur», ajoute-t-il avec beaucoup d’émotion. L’artiste Amirouche Hamdani a aussi exprimé sa profonde tristesse suite à la disparition de Djaffar. «Je suis profondément touché par la disparition de Djaffar. Certes, je ne l’ai pas connu, mais les gens ne cessent de dire que du bien de lui.
On va tous partir un jour, et l’exemple vient de Djaffar qui a marqué son passage sur cette terre par de belles choses. Sa famille, sa femme ses enfants en seront toujours fiers», a-t-il dit. La chanteuse Taouès a manifesté sa compassion avec la famille du défunt, tout en précisant que le regretté était un homme très humble.
Ali Irsane a également présenté ses condoléances aux proches de l’artiste. «Le monde artistique a perdu un chanteur talentueux», a-t-il confié. «Je présente mes sincères condoléances à toute sa famille d’Alger, de Tizi Ouzou et de Lille suite au décès de leur fils Djaffar», a souligné, pour sa part, le journaliste et cinéaste Boukhalfa Amazit.
«Le décès de notre ami, l’artiste Djaffar Bouhouf, nous a affligés. Je tiens à exprimer ma profonde compassion à sa famille en ces moments difficiles», ajoute, de son côté, le chanteur Kamel Syamour. «Il est issu d’une famille respectée et respectable, une famille révolutionnaire, Djaffar, un artiste complet qui mérite tous les hommages. Paix à son âme et que le paradis soit sa demeure éternelle», souligne le comédien Hamid Tadjadit, président de l’association Djurdjura.
Enfin, notons que Djaffar était un artiste qui chantait le chaâbi, la chanson rythmée et d’autres styles. Il était surtout un homme qui mettait de l’ambiance avec ses mélodies. Il était fonctionnaire au centre Pierre- Mendès-France de l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Il est décédé à l’âge de 55 ans, laissant dernière lui une veuve et quatre enfants.