Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a indiqué que la première phase de cette campagne de vaccination contre la polio, dans la partie centrale de la bande de Ghaza, «concerne 156 000 enfants».
Comme prévu, la campagne de vaccination contre la polio a débuté hier dans la bande de Ghaza. Elle concerne quelques 640 000 enfants et devrait durer une quinzaine de jours. La campagne est menée par les autorités sanitaires palestiniennes en coordination avec l’OMS, l’UNRWA et l’Unicef. Près de 2200 agents ont été formés pour cela. L’opération a été lancée depuis «l’hôpital Chouhada Al Aqsa à Deir Al Balah, dans le centre de la bande de Ghaza», indique l’agence Wafa.
L’OMS a précisé que l’opération va se dérouler «du dimanche au mercredi, de 7h30 jusqu’à 14h», au centre de la bande de Ghaza. Elle se poursuivra à partir de jeudi et jusqu’au dimanche 8 septembre dans le gouvernorat de Khan Younès, puis elle s’étendra au gouvernorat de Ghaza et dans le Nord du lundi 9 au jeudi 12 septembre, détaille Wafa. «Même si vos enfants ont déjà été vaccinés, amenez-les au point de vaccination le plus proche pour obtenir la dose d’urgence et les protéger du virus», recommande l’OMS.
L’Organisation mondiale de la santé a négocié au préalable avec Israël une trêve humanitaire partielle pour pouvoir mener à bien cette campagne de vaccination. «Les autorités israéliennes ont accepté une série de ‘’pauses humanitaires’’ de trois journées chacune, dans le centre, le sud et le nord de Ghaza», indique Onu-Info. «La première phase de la campagne contre la polio démarre dans les zones centrales.
C’est une course contre la montre pour atteindre un peu plus de 600 000 enfants dans la bande de Ghaza dans les prochains jours», fera remarquer le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, sur X. «Pour que cela fonctionne, les parties au conflit doivent respecter les pauses temporaires dans les zones. Pour le bien des enfants de la région, un cessez-le-feu durable est attendu depuis longtemps» a-t-il ajouté.
Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a indiqué pour sa part à BBC News, que la première phase de cette campagne, dans la partie centrale de la bande de Ghaza, «concerne 156 000 enfants». Juliette Touma, directrice de la communication de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, confie à l’agence Reuters que cette opération «est l’une des plus complexes au monde».
Alors que des pauses humanitaires de trois journées chacune dans le centre, puis le sud et le nord de la bande de Ghaza ont été obtenues, comme nous le disions, par l’OMS, le cabinet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a fait savoir qu’Israël «autorisera uniquement un couloir humanitaire».
«Des zones délimitées seront établies pour permettre l’administration des vaccins en toute sécurité pendant quelques heures», a poursuivi le cabinet, précisant que le créneau journalier alloué à cette opération s’étend de 6h à 14h, soit huit heures par jour seulement.
D’ailleurs, les frappes n’ont pas cessé. Plusieurs personnes ont été tuées hier suite à un raid aérien qui a ciblé une école de déplacés à Ghaza-Ville. Il s’agit de l’école Safad, dans le quartier d’Al Zeïtoun. Selon un bilan provisoire, le bombardement de cette école a fait six morts, rapporte l’agence turque Anadolu.
Par ailleurs, l’agence Wafa a indiqué que six autres personnes ont péri hier dans une frappe qui a visé un groupe de citoyens à Beït Lahia, au nord de l’enclave. L’agence d’information palestinienne ajoute que 27 civils en tout ont été tués hier suite aux attaques sionistes dans différents secteurs de la bande de Ghaza.
40 738 morts et 94 154 blessés à Ghaza
Le bilan communiqué hier sur le nombre de victimes enregistrées dans la bande de Ghaza fait état de 40 738 morts et 94 154 blessés depuis le début de la campagne militaire israélienne. Selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, 47 personnes ont été tuées et 94 autres ont été blessées en 24 heures, entre samedi soir et dimanche matin. M. B.