Une nouvelle piste de traitement pourrait réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer chez les femmes porteuses du gène APOE4. Le risque de démence est plus important chez les femmes que chez les hommes, et la chute d’œstrogènes au moment de la ménopause a pour conséquence d’accélérer les pathologies neurologiques chez les femmes, commente l’étude parue dans l’Alzheimer’s Research & Therapy le 9 janvier. Des chercheurs du Royaume-Uni se sont penchés sur un traitement hormonal visant à réduire le risque de développer une démence. Jusqu’à présent, les traitements hormonaux de substitution ont montré des résultats mitigés. Mais dans cette étude, les scientifiques s’intéressent à un certain type de patientes : des femmes porteuses du gène APOE4.
L’allèle numéro 4 de ce gène a été associé par des études au risque le plus grand de développer la maladie d’Alzheimer. Ils sont partis d’une cohorte comprenant 1 178 femmes de plus de 50 ans, ne présentant au début aucune démence. Elles ont été placées sous hormonothérapie, ce qui a permis aux chercheurs d’observer l’impact du traitement chez celles qui étaient porteuses de ce gène. Le volume de leurs cerveaux a été étudié via des IRM, car l’une des chercheuses précise que les performances cognitives et une baisse du volume de la masse cérébrale sont des indices d’un risque de démence.
Conclusion : les scientifiques se sont rendu compte que la mémoire et l’état cognitif de ces femmes était globalement meilleur grâce au THS.
Si leur recherche doit continuer, ils notent tout de même que ce type de traitement pourrait aider à limiter les risques de démence chez ces femmes, notamment lorsqu’il est pris suffisamment tôt, dans la phase de transition avec la ménopause (périménopause).