D’après des estimations de l’OMS : 22500 blessés nécessitent des soins lourds

14/09/2024 mis à jour: 03:59
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Photo : D. R.

Le dernier bilan de la guerre contre Ghaza, arrêté au jeudi 12 septembre, fait état de 41 118 morts et 95 125 blessés d’après les autorités sanitaires locales. En évoquant les blessés, il faut noter qu’un grand nombre d’entre eux sont en vérité des blessés graves qui nécessitent des interventions chirurgicales lourdes et un long travail de rééducation.

D’après un récent rapport de l’OMS, au moins un quart des personnes blessées dans la guerre qui ravage Ghaza ont subi des « blessures qui ont changé leur vie », beaucoup d’entre elles nécessitant des amputations et des soins importants en matière de rééducation, rapporte Onu-Info.

Selon le service de presse de l’ONU qui reprend une estimation de l’Organisation mondiale de la Santé, 22 500 des personnes blessées dans l’enclave palestinienne se trouvent dans cette situation et ont « besoin de services de rééducation maintenant et pour les années à venir».

«Dans une nouvelle analyse des types de blessures causées par le conflit, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU note que plusieurs milliers de femmes et d’enfants figuraient parmi les blessés graves et que beaucoup d’entre eux avaient subi plus d’une blessure.

Elle estime qu’il y a eu entre 13 455 et 17 550 blessures graves aux membres, ce qui, selon elle, explique en grande partie le besoin de rééducation. Beaucoup de blessés ont plus d’un dommage » révèle Onu-Info.

Le rapport de l’OMS précise « qu’il y a eu entre 3105 et 4050 amputations de membres». «D’autres lésions qui altèrent le pronostic vital comprennent les lésions de la moelle épinière, les lésions cérébrales traumatiques et les brûlures graves» détaille Onu-Info.

«L’augmentation considérable des besoins en rééducation se produit parallèlement à la décimation du système de santé », regrette le Dr Richard Peeperkorn, représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés. « Les patients ne peuvent pas obtenir les soins dont ils ont besoin » déplore-t-il.

Seuls 17 des 36 hôpitaux de Ghaza restent partiellement fonctionnels, selon l’OMS, « tandis que les soins de santé primaires et les services communautaires sont fréquemment suspendus ou rendus inaccessibles en raison de l’insécurité, des attaques et des ordres d’évacuation répétés » signale Onu-Info.

«Le seul centre de reconstruction et de rééducation des membres de Ghaza, situé dans le complexe médical Nasser et soutenu par l’OMS, a cessé de fonctionner en décembre dernier en raison du manque de fournitures et de personnel de santé spécialisé » affirme la même source.

Il faut savoir en outre que « 39 physiothérapeutes ont été tués jusqu’au 10 mai » précise l’OMS. « Les services de réadaptation aiguë sont gravement perturbés et les soins spécialisés pour les blessures complexes ne sont pas disponibles, ce qui met la vie des patients en danger. Un soutien immédiat et à long terme est nécessaire de toute urgence pour répondre aux énormes besoins en matière de réadaptation », souligne le Dr Peeperkorn, cité par Onu-Info.

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