Réchauffement climatique et glaciation du régime, la question n’est pas de savoir comment doit s’habiller l’Algérien(ne) mais de s’adapter au dérèglement global d’une planète qui explique en gros qu’elle en a marre de nous.
Economies d’énergie, décarbonation et innovations, autant d’axes à suivre qui ne régleront pas grand-chose, selon l’économiste britannique William Jevons du XIXe siècle, à qui on doit le paradoxe qui porte son nom et pousse à la déprime. En effet, le paradoxe de Jevons s’énonce ainsi, contrairement au bon sens, une innovation permettant une économie d’énergie n’entraîne pas une réduction de la production énergétique globale, mais son augmentation. Utiliser des machines moins consommatrices d’énergie n’amène pas à une baisse de la consommation, mais entraîne au contraire l’utilisation de plus de machines qui contrebalancent les économies d’énergie, à l’exemple de climatiseurs qui deviennent plus économes en énergie et moins chers, ce qui poussera les gens à en acheter plus, ce qui augmentera la consommation d’énergie. La fin du monde ? Peut-être, mais en attendant, il faut quand même manger, car il vaut mieux mourir le ventre plein, on ne sait jamais ce qui va se passer après.
Dans ce domaine, l’Algérie est bien placée, gaz, pétrole, fer, poivrons, oignons et selon un rapport français, elle posséderait 20% des réserves de terres rares de la planète, encore un acquis de la Nouvelle Algérie. Même si elles ne sont pas encore exploitées, elles sont là, dans le sous-sol, ces terres rares ensemble de 17 métaux aux propriétés exceptionnelles utilisés dans la haute technologie. Rares dans la croûte terrestre, d’où leur nom, un agriculteur de Djelfa aurait trouvé la solution, planter des terres rares dans la terre pour qu’elles deviennent moins rares. Ce qui amène un autre paradoxe, si elles sont moins rares, pourra-t-on encore les appeler terres rares ? La question n’est pas là, avant qu’elles ne deviennent moins rares, déjà il faut creuser. Mais où trouver des pelles ?