Cueillette des olives à Adekar : «La pluie sauve un tant soit peu la récolte»

19/12/2023 mis à jour: 02:25
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Les récoltes des olives de la fin de novembre et début de décembre semblent être sauvées par les chutes récentes des pluies. 

 Un agriculteur du village de Tifra, à 60 km au sud-ouest de Béjaïa, dont ses vergers se situent entre 600 et 700 mètres d’altitude, le confirme. Néanmoins, dit-il, « je n’obtiendrai cette saison que la moitié des quantités de ce que j’en ai l’habitude d’en récolter ». 

Même son de cloche pour Djamal H., cadre en hydrologie, du village Hallafa, d’Adekar. « Le retard de l’inauguration de la période de récolte (tuksa n tmuqint) a permis à nos oliviers de profiter un peu des premières pluies» nous fait-il savoir. «Puisque chez nous, on entame la récolte que lorsque la majorité des fruits noircissent complètement. 

C’est-à-dire, quand ils atteignent leurs maturations et commence à tomber seuls. Pour ce faire, de tradition, l’assemblée du village désigne un groupe de personne pour constater ces chutes des fruits de visu, en faisant un tour en traversant par les sentiers entre les oliveraies. 

Delà, ils décideront du lieu où ils vont entamer les récoltes», explique-t-il. Pour les petits fellahs de Kabylie, cette maturation leur facilite la tâche de cueillette, puisqu’il suffit de secouer les branches de l’arbre avec des gaules pour que les fruits tombent facilement. 

À ce stade aussi, le fruit gagne en calibre comme il perd entièrement son gout d’amertume. Une pratique, bien sûr, que remettent en cause tous les scientifiques. Parce qu’à ce stade de maturation, le fruit entame sa phase de pourrissement ou d’acidification, comme l’explique M. Boualem Bellil, ingénieur agronome et Directeur de la Subdivision agricole de Sidi Aïch. «C’est pour cela que la majorité de nos huiles dépassent le taux de 3% d’acidité» approuve-t-il.

 

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