Finalement et heureusement, la fièvre est tombée dans l'affaire des arbitres Bekouassa-Abane qui étaient au centre d'une chaude polémique après ce qui s'est passé lors du match CS Constantine-NC Magra (0-0). Rappel des faits.
Dans les ultimes instants du temps additionnel (5 min), le CSC a ouvert le score. L'équipe visiteuse a vivement contesté la validité du but accordé par l'arbitre à l'équipe locale. S'en est suivi un rassemblement de plusieurs officiels (des deux camps) autour de l'arbitre directeur Lotfi Bekouassa pour revendiquer la validité de la réalisation ou pour la contester.
Au terme de longues minutes de contestations, l'arbitre est revenu sur sa première décision (validation du but) et a décidé d'annuler la première décision (but refusé). Le règlement permet à l'arbitre de revenir sur une décision initiale, mais avant la reprise du jeu après l'action objet du litige. Tel était le cas.
La communication entre l'arbitre directeur et ses deux assistants était absente en raison de défaillances des oreillettes qui n'ont pas fonctionné. Ajouter à cela la non-présence de la VAR. Un concours de circonstances défavorable aux arbitres. Il faut ajouter le chapitre du téléphone portable présenté comme secours ou preuves pour démontrer que le but du CSC était entaché d'une position de hors-jeu sur l'action du but. Tout cela était suffisant pour favoriser un scénario catastrophe.
La FAF, via le comité d'urgence, a instruit la commission fédérale des arbitres (CFA) à faire toute la lumière sur cette affaire et prononcé une décision qui a fait couler beaucoup d'encre. Surseoir sur le champ à la désignation des arbitres Bekouassa et Abane lors des prochaines journées. Ensuite, la rumeur a fait le reste (suspension jusqu'en fin de saison des deux hommes en noir, retrait du badge officiel FIFA...).
Tout cela a été diversement apprécié. La situation s'est rétablie dès l'audition des intéressés qui ont présenté leurs arguments et circonstances atténuantes (absence de la VAR et défaillance des oreillettes). La CFA a présenté un rapport circonstancié, la commission de discipline a pris en considération toutes les pièces versées au dossier et prononcé des décisions.
L'entraîneur du CSC a écopé de 2 matchs de suspension, dont un avec sursis. Le joueur Kaïbou (CSC) a été suspendu 4 matchs, dont 2 avec sursis. Maloufi (CSC) a écopé de 6 mois de suspension, dont 3 avec sursis, pour tentative d'agression. Le carton rouge que l'arbitre Bekouassa a brandi contre Benchaâ a été annulé. Fodil Salim (staff du NCM) a écopé de 2 matchs de suspension pour refus d'obtempérer.
L'avenir des deux arbitres, Bekouassa et Abane, reste suspendu à ce que décidera la CFA. La raison a fini par l'emporter.