La Chine a offert hier sa médiation pour le règlement des «différends» dans la Corne de l’Afrique, en ouverture d’une conférence avec les pays de cette région.
La première conférence «Chine-Corne de l’Afrique sur la sécurité, la gouvernance et le développement» réunit, jusqu’à aujourd’hui à Addis-Abeba, la Chine, représentée par son envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique, Xue Bing, l’Ethiopie, Djibouti, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et l’Ouganda, représentés par un ministre ou un ambassadeur. L’Erythrée, invitée, n’était pas présente.
«Je suis prêt à fournir une médiation aux règlements pacifiques des différends, sur la base de la volonté des pays de cette région», a déclaré Xue Bing, dont la nomination en février a montré la détermination de Pékin à s’impliquer diplomatiquement dans cette région en proie à divers conflits, en Ethiopie, Somalie et Soudan du Sud notamment.
«Nous avons appris de l’histoire que la Corne de l’Afrique ne doit devenir l’arrière-cour d’aucun pays», a souligné l’envoyé spécial chinois, rappelant que «beaucoup avaient souffert de la domination coloniale» et que les «confrontations de la guerre froide avaient amené sur le continent les brûlures de la guerre». Il a appelé à «éviter l’ingérence dans les affaires internes d’autres pays» et «à rejeter l’abus de sanctions unilatérales».