Crise sécuritaire en Équateur : la famille du chef de gang Fito expulsée d'Argentine, la traque se poursuit

20/01/2024 mis à jour: 19:01
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La femme et les enfants d'Adolfo Macias, redouté chef du gang équatorien Los Choneros, également connu sous le nom de «Fito», en fuite et à l'origine d'une grave crise sécuritaire après son évasion de prison, ont été appréhendés en Argentine et expulsés vers l'Équateur, selon des sources concordantes rapportées par l’AFP.

Inda Mariela Peñarrieta, 48 ans, et les enfants du couple âgés de 21 ans, 12 ans et 4 ans, ont été interpellés à Cordoba, en Argentine, comme l'a annoncé la ministre argentine de la Sécurité, Patricia Bullrich, lors d'une conférence de presse. Selon elle, la famille de Aldolfo Macias, ainsi que d'autres membres de son «clan», s'étaient installés dans un quartier huppé de Cordoba le 5 janvier, trois jours avant l'évasion de Fito d'une prison à Guayaquil, dans le sud-ouest de l'Équateur. «Nous sommes fiers que l'Argentine soit un territoire hostile pour l'installation d'une bande de trafiquants de drogue», a-t-elle ajouté.

Bien que la ministre n'ait pas précisé les motifs de l'arrestation et de l'expulsion de la famille de Fito, elle a indiqué qu'une décision des Services des Migrations avait suspendu leur résidence temporaire, rendant ainsi possible leur expulsion. L'avion transportant la famille est arrivé à l'aéroport de Guayaquil, fortement surveillé, tôt dans la matinée, tandis que des images de leur arrivée sous escorte policière étaient diffusées par les autorités argentines. Les autorités équatoriennes n'ont pas encore fait de commentaire officiel à ce sujet.

Fito, devenu l'homme le plus recherché d'Équateur après son évasion, est toujours en cavale. Le président équatorien, Daniel Noboa, a suggéré qu'il pourrait se trouver en Colombie voisine et a demandé au président colombien, Gustavo Petro, d'intensifier les recherches. L'évasion de Fito le 7 janvier a déclenché des mutineries dans les prisons équatoriennes et des violences dans les rues orchestrées par les gangs. Le président Noboa a déclaré l'état de guerre en Équateur et a mobilisé plus de 20 000 militaires pour rétablir l'ordre. Une opération d'envergure dans la prison de Guayaquil, lancée par l'armée en collaboration avec la police, se poursuit avec des saisies d'armes à feu et la suppression de graffitis et peintures à la gloire des gangs. Le commandant de la police de Guayaquil, Victor Herrera, a mis en garde contre d'éventuelles représailles des gangs suite à l'expulsion de la famille de Fito, affirmant que la police nationale est vigilante face à toute réaction qui pourrait découler de cette arrestation et des actions en cours.

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