Crise au Sénégal: les soutiens de Bassirou Diomaye Faye exigent sa libération

18/02/2024 mis à jour: 03:05
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Les partisans de Bassirou Diomaye Faye, candidat de l'opposition actuellement détenu dans le cadre de la présidentielle reportée au Sénégal, ont réclamé sa «libération immédiate» au nom du «principe d'égalité de traitement», selon un communiqué diffusé dimanche à l'AFP.

Le communiqué de Diomaye Président, la coalition soutenant le candidat, souligne que «tous les candidats doivent être soumis au principe constitutionnel de l'égalité de traitement». Il affirme ainsi que la «libération immédiate du candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye est une exigence populaire et conforme à la Constitution». La coalition insiste également sur «la nécessité urgente de libérer le président Ousmane Sonko, leader de l'opposition». Ousmane Sonko est le chef du parti d'opposition dissous Pastef, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel qui a en revanche validé celle de M. Faye, son numéro deux.

M. Sonko est en détention depuis juillet 2023, accusé d'appel à l'insurrection, d'association de malfaiteurs liée à une entreprise terroriste et d'atteinte à la sûreté de l'État. Quant à Bassirou Diomaye Faye, il est en détention préventive depuis avril 2023. Le fait qu'il n'ait pas encore été jugé et condamné semble être la raison pour laquelle sa candidature avait été validée par le Conseil constitutionnel.

Fin janvier, l'Union européenne avait souligné l'importance que «les candidats retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne dans des conditions égales» avec leurs adversaires.

Plusieurs opposants ont été libérés ces derniers jours, une mesure d'apaisement du régime du président Macky Sall, qui nie l'existence de prisonniers politiques au Sénégal. Malgré «la satisfaction de la libération des détenus politiques», la coalition Diomaye Président «exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques toujours injustement détenus».

Le Sénégal a été plongé dans une crise début février à la suite du report de la présidentielle, initialement prévue le 25 février, au 15 décembre. Cette suspension a été invalidée jeudi par le Conseil constitutionnel, qui a exigé que le scrutin ait lieu «dans les meilleurs délais», une décision que le président Sall, dont le mandat de cinq ans expire le 2 avril, s'est engagé à respecter.

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