Le CR Belouizdad a vécu une première partie de la saison cauchemardesque. L’entame était annonciatrice d’un exercice compliqué. «Quelques voix s’étaient élevées pour mettre en garde les responsables du club contre l’absence de visibilité du projet, les choix hasardeux sur le double chapitre du recrutement (entraîneur-joueurs), l’absence de stabilité au niveau de l’effectif avec des recrutements et libérations à bout de bras.
Les appels des lanceurs d’alertes n’ont pas été pris en considération. Enfin, le stage d’intersaison en Tunisie a tourné à la colonie de vacances», glisse un témoin de la vie du club. La phase aller, qui n’est pas achevée, a été une succession de contre-performances qui ont conduit la direction à mettre fin au contrat qui liait le club à Corentin Martins, le coach français «recommandé» par un cercle proche de responsables du Chabab. Son renvoi était inéluctable. «C’était un mal pour un bien», souffle un ancien joueur belouizdadi. A un moment de la saison, le CRB était rivé aux deux dernières places au classement. L’arrivée, du moins le retour de Abdelkader Amrani à la barre technique a permis à l’équipe de retrouver des couleurs et de réaliser une remontée au classement.
Dans quelques heures, le Chabab affrontera la JS Kakylie avec l’ambition déclarée de remporter les 3 points de la victoire et de poursuivre la remontée au classement. Le CRB peut-il encore nourrir de grandes ambitions lors de la phase retour ? Oui, c’est possible, mais à condition que le calme revienne.
A priori, le divorce paraît consommé entre la direction et une grande frange des supporters, fortement déçus par les prestations et les résultats de l’équipe. L’élimination en Ligue des champions africaine et surtout la gifle ramassée en Egypte (1-6) face au Ahly du Caire n’a pas été effacée par le sursaut contre l’ogre égyptien à Alger (1-0 ) et le succès de prestige (6-0) contre le Stade d’Abidjan. Plus que jamais, le Championnat et la Coupe d’Algérie demeurent des objectifs à atteindre pour sauver un exercice où le CRB était mal embarqué.