Covid-19 : Ruée sur les tests de dépistage

18/01/2022 mis à jour: 00:34
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La quatrième vague de Covid-19 se fait sentir. La pandémie se mesure peu à peu dans la rue, à la longueur des files d’attente devant les laboratoires privés pour des tests PCR ou antigéniques. Les laboratoires d’analyses médicales privés enregistrent une hausse de la demande, entre les personnes qui veulent se faire tester, les cas contacts et le dépistage des enfants.

Dans un laboratoire d’analyses médicales privé d’Alger-Centre, mitoyen de la Grande-Poste, les patients se sont présentés, hier, tôt le matin pour être certains de se faire vacciner, alors que d’autres attendaient dehors. Dans ce laboratoire privé, on ne chôme pas. Des salariés, surblouses et masques verts, enchaînent les prélèvements à un rythme soutenu. «Ces derniers jours, de plus en plus de patients, inquiets d’une éventuelle contamination, viennent se faire dépister. Ce n’est pas une surprise au vu de la propagation inquiétante de la pandémie. Auparavant, le rythme des dépistages était à la baisse», explique un employé.

Même phénomène observé dans un autre laboratoire privé, à quelques encablures de là, où de nombreuses personnes patientent masquées. L’engouement pour le dépistage ne se dément pas ces derniers jours, alors que les infections à la Covid-19 augmentent sans cesse. «Après un tassement, la demande sur les tests de dépistage a augmenté sensiblement. Avec la flambée des cas de contamination au coronavirus, sous l’impulsion du variant Omicron, très contagieux, les gens ont besoin d’être rassurés», a relevé un médecin.

Dans ces laboratoires privés, les prix des tests PCR varient entre 8000 et 9000 DA, tandis que ceux antigéniques peuvent atteindre 3500 DA. Les tarifs des tests sérologiques sont facturés à partir de 1500 DA et ceux du scanner thoracique dépassent 8000 DA.

Nombre de patients interrogés jugent ces prix exagérés, car le pouvoir d’achat des Algériens ne cesse de se détériorer sur fond de stagnation des salaires. Face à cette situation, de nombreuses voix, dont celle de Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, ont appelé à décréter la gratuité des tests de dépistage, comme cela se fait dans certains pays.

Les chiffres officiels de la contamination à la Covid-19, un bilan largement sous-estimé, selon les médecins, sont en augmentation, dépassant les 500 cas par jour. L’Algérie  dénombre 145 cas du variant Omicron à la mi-janvier, majoritairement dépistés dans la capitale, selon les chiffres de l’Institut Pasteur d’Algerie. Le variant Delta représente une proportion de 67% des cas actuellement, alors qu’il était à 80% en décembre.

«Omicron a une grande capacité de circulation. Il va être majoritaire. Il n’y a aucun doute. Le variant Omicron a montré ses capacités importantes en termes de vitesse de contamination, mais sa pathogénicité est moins importante. Cela a été confirmé par rapport à ce qui a été observé en Afrique australe. Ce sont ces mêmes caractéristiques qui ont été confirmées en Europe», a souligné récemment Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dans un entretien à TSA. Cette situation inquiétante intervient dans un contexte marqué par une forte réticence vaccinale et le non-respect des mesures barrières.

Une année après le lancement de la campagne de vaccination, le taux de vaccination est inférieur à 30%, très loin de l’objectif visant à vacciner 70% de la population en 2021, a indiqué le ministère de la Santé, ajoutant que le pays dispose de 13 millions de doses stockées à l’Institut Pasteur. Pour faire face au risque d’une flambée de la pandémie, le gouvernement a annoncé, mi-décembre, l’instauration par étapes d’un pass vaccinal.

Le document sera exigé pour entrer et sortir d’Algérie, mais également pour accéder à divers lieux, comme les salles de sport, les cinémas ou les musées. En outre, le gouvernement prévoit l’intensification des opérations de vaccination des fonctionnaires ainsi que de certaines professions des secteurs des services et du commerce. 

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