Le tribunal criminel près la Cour de justice de Boumerdès a renoué depuis hier avec les audiences afin d’examiner les affaires ajournées lors de sa première session de l’année en cours.
Pas moins de 156 affaires impliquant 292 individus, dont 235 sont arrêtés, seront jugées au cours de cette session de rattrapage, précise un communiqué de ladite instance juridique. La même source précise que 57 affaires sont liées au terrorisme et aux atteintes contre la sécurité de l’Etat. Les accusés dans ce type d’affaires sont pour la plupart d’anciens terroristes ou des membres de groupes de soutien impliqués dans des attentats contre les services de sécurité et la destruction de bien publics. Lors de la précédente session, un terroriste répondant au nom de Nabil S., arrêté en 2016 à Tizi Ouzou, a été condamné à la peine capitale pour «création et adhésion à un groupe terroriste» ayant perpétré à l’époque des attentats meurtriers dans différentes localités de la Kabylie. Pour tenter de se disculper, l’accusé avait alors affirmé au juge qu’il était cuisinier dans les maquis et qu’il n’avait pris part à aucun acte terroriste. Le tribunal indique que 57 autres affaires programmées au cours de l’actuelle session concernent les crimes contre les personnes. En effet, nombreux les accusés qui vont comparaître pour les chefs d’inculpation d’ «homicide volontaire avec préméditation», «homicide involontaire», «coups et blessures volontaires entraînant mort d’homme sans l’intention de la donner», etc. Treize autres affaires portent sur des crimes en lien avec les mœurs et la famille, huit traitent des délits relatifs à la monnaie, etc., a ajouté la même source.