Mis en service au début des années 1990, l’Etablissement hospitalier public (EPH), Mohamed Boudiaf, est dégradé. Les installations électriques et les équipements médicaux existants sont vétustes. Dimanche en fin d’après-midi, une coupure de courant électrique a plongé une partie de l’hôpital, notamment le service d’hospitalisation (ORL, médecine interne, orthopédie et la pédiatrie) dans le noir et l’angoisse.
Une patiente de 45 ans, mère de deux enfants, a trouvé la mort alors qu’elle se trouvait au service de réanimation. «La panne a été localisée au niveau des armoires alimentant en électricité le principal bloc de l’établissement», a déclaré le directeur de l’EPH, Djamel Boutmeur, qui n’est pas allé avec le dos de la cuillère, en décrivant la situation un peu critique dans laquelle se trouve notamment le bloc d’hospitalisation. «Les installations électriques, réalisées au début des années 1990, au niveau des quatre services du bloc principal, sont vétustes.
Nous avons proposé une étude visant la rénovation et la réhabilitation de tout le bloc, y compris le système électrique en 2013. J’ai rappelé par écrit les autorités concernées de la nécessité de prendre en charge ce volet mais sans suite», a déclaré notre interlocuteur. «Le système de climatisation est presque inopérationnel en raison de ces coupures. C’est pour cela qu’il faut procéder à la rénovation du bloc d’hospitalisation en incluant les nouveaux systèmes électriques», a réclamé M. Boutmeur.
Dans la wilaya de Bouira, la gestion du secteur de la santé, qui ne cesse de cumuler des dysfonctionnements, pose problème. Plusieurs projets ayant englouti des budgets faramineux ne sont pas encore achevés. Le cas de projet visant la réalisation d’un hôpital de 120 lits dans la commune de M’chedallah est édifiant. Le chef de l’exécutif de la wilaya de Bouira a déploré à l’occasion du relancement, la semaine passée, des travaux de la réalisation d’une école de formation paramédicale à l’arrêt depuis 7 ans, et que la wilaya de Bouira enregistre pas moins de dix projets structurants qui sont malheureusement à l’arrêt.
La réhabilitation et surtout l’équipement des centres de santé pouvant alléger un tant soit peu les souffrances des patients est aussi une urgence.