Vingt ans après le séisme de 2003, des sinistrés de la wilaya de Boumerdès ayant perdu des dizaines de leurs proches vivent le calvaire à cause du litige les opposant à la Cnep Banque depuis plus de 20 ans. Il s’agit des anciens habitants de la cité 60 Logements SNTF de Corso, totalement détruite suite à la catastrophe naturelle.
Les autorités y ont dénombré à l’époque 45 morts et des dizaines de blessés. La cité a été construite avant le séisme grâce aux aides de la SNTF et l’obtention par les concernés de crédits bancaires auprès de la Cnep Banque. «Les crédits varient entre 300 et 900 000 DA. Après le séisme, les responsables de la Banque nous ont promis d’effacer nos dettes, mais cela ne s’est jamais traduit dans les faits», déplore un ancien habitant de la cité. Après moult requêtes, la SNTF vint au secours des plaignants afin de régler ce litige qui a trop duré. En janvier 2018, elle a établi un chèque de 36 090 000,00 DA au profit de la Cnep pour recouvrer tous les crédits accordés aux cheminots, y compris ceux qui sont décédés suite au séisme.
«Ce montant couvre même les pénalités de retard, mais le dossier est loin d’être clos», s’indigne un autre retraité de la SNTF durement éprouvé par cette affaire. «Pour justifier ce retard, les responsables de la Cnep nous disent que le dossier doit passer d’abord devant le conseil d’Administration pour statuer dans cette affaire. Ce qui tarde à se faire depuis plus de cinq ans», déplore-t-il, soulignant que la plupart d’entre eux sont en fin de vie et attendent une issue à ce problème dans les meilleurs délais.