Coronavirus : La quatrième vague commence à peser sur les hôpitaux

11/01/2022 mis à jour: 23:05
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Les hôpitaux risquent la saturation / Photo : D. R.

La nouvelle flambée qui coïncide avec la progression inquiétante du variant Omicron, intervient sur fond d’une réticence vaccinale et d’un grand relâchement en matière de respect des gestes barrières.

Le nombre de cas de contamination à la Covid-19 continue d’augmenter, sous l’impulsion d’une quatrième vague de la pandémie. Cette dernière, qui coïncide avec la progression inquiétante du variant Omicron, intervient sur fond d’une réticence vaccinale et d’un grand relâchement en matière de respect des gestes barrières.

Cette flambée de la pandémie, caractérisée par une hausse du nombre des infections quotidiennes, dépassant la barre de 300 cas positifs, inquiète de plus en plus les spécialistes de la santé et le gouvernement. Actuellement, 80% des contaminations sont dues au variant Delta alors qu’Omicron ne représente que 10% des cas, a affirmé la semaine dernièreé le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar, dans une déclaration à la Radio nationale.

Le variant Omicron, plus contagieux, risque d’être majoritaire prochainement, a-t-il mis en garde, en raison notamment de la faiblesse de la vaccination et du non-respect des mesures barrières, dont le port du masque et la distanciation sociale. Cette situation risque de mettre plus de pression sur les hôpitaux.Le directeur général de l’IPA avait exhorté les Algériens encore réticents à se faire vacciner à le faire. «Le vaccin reste le meilleur moyen pour se prémunir contre le virus. La vaccination demeure bénéfique quel que soit le scénario, parce que l’immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves», a-t-il expliqué.

Au sujet du pass vaccinal, Fawzi Derrar a indiqué qu’il doit être élargi pour essayer de freiner l’évolution d’abord du variant Delta et aussi d’avoir un moindre impact du variant Omicron par la suite. «Omicron a une grande capacité de circulation. Il va être majoritaire. Il n’y a aucun doute. Le variant Omicron a montré ses capacités importantes en termes de vitesse de contamination, mais sa pathogénicité est moins importante. Cela a été confirmé par rapport à ce qui a été observé en Afrique australe. Ce sont ces mêmes caractéristiques qui ont été confirmées en Europe», a souligné cette semaine Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dans un entretien au site électronique TSA.

Selon lui, la «préoccupation majeure» demeure par contre le variant Delta. Une année après le lancement de la campagne de vaccination, le gouvernement a échoué à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé de vacciner 70% de la population avant fin 2021. A ce jour, le taux de vaccination, lancée officiellement en janvier dernier, n’est que de 27% au niveau national, selon le ministère de la Santé. Le personnel de santé ne se bouscule pour se faire vacciner.

Le taux de vaccination au sein corps de la santé est de 31%. Chez les étudiants, la vaccination est encore à ses débuts, avec un taux très faible de 2%. Dans l’éducation nationale, les enseignants boudent aussi le vaccin avec taux de 27%.Face à cette situation, le Premier ministère avait annoncé, fin décembre, une série de mesures «compte tenu du grand laxisme observé chez nos concitoyens par rapport au respect des mesures de prévention et des différents protocoles sanitaires, d’une part, et du faible taux de vaccination, d’autre part».

Il s’agissait de l’instauration du pass sanitaire dont le champ d’application s’élargit à plusieurs activités et l’intensification des opérations de vaccination des fonctionnaires et de certains corps administratifs et organismes publics, ainsi que d’autres professions des secteurs des services et du commerce.

L’Exécutif a décidé aussi de réactiver des «opérations de contrôle afin d’assurer le strict respect des mesures prises, notamment le port obligatoire du masque, l’hygiène des mains et la distanciation physique», ainsi que la «stricte application des divers protocoles sanitaires, avec la mise en place ferme de sanctions administratives et pénales à l’encontre des contrevenants», selon un communiqué du Premier ministère. 

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