Le gouvernement trouve que le maximum légal actuel fixé à 52 heures hebdomadaires ne permet pas de répondre aux besoins des entreprises. Mais ce projet de réforme n’est pas populaire auprès des syndicats. Dans ce pays qui compte plus de 51 millions d’habitants, le temps de travail est actuellement fixé à 52 heures par semaine : 40 heures légales auxquelles peuvent s’ajouter 12 heures supplémentaires.
C’est une loi de 2018 qui a instauré ce plafond pour empêcher le surmenage des salariés.
Mais l’actuel président coréen, Yoon Suk-yeol, veut changer cette règle qu’il juge inadaptée « compte tenu des besoins de main-d’œuvre des différentes industries notamment pour faire face aux charges de travail lorsque la demande est élevée ou en haute saison », souligne le journal The Korea Times. Le gouvernement coréen donc souhaite réformer ce temps de travail hebdomadaire pour qu’il puisse se plier aux besoins des différentes entreprises. Les salariés pourraient ainsi réaliser jusqu’à 29 heures de travail supplémentaires par semaine, soit une durée totale hebdomadaire de 69 heures. En contrepartie, les salariés pourraient bénéficier de davantage de congés dans l’année, lors des périodes plus creuses. «Les réformes du marché du travail vont commencer sérieusement», a déclaré le ministre de l’Emploi et du Travail, Lee Jung-sik, dans un message sur Facebook, souhaitant que cette nouvelle règle sur le temps de travail soit «légiférée dès que possible».
Mais le gouvernement coréen pourrait bien rencontrer quelques difficultés dans sa démarche, car les groupes de coordination des travailleurs ont clairement exprimé leur opposition à ces nouvelles propositions politiques, souligne The Korea Times.