Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) a affirmé dans un communiqué avoir «obtenu» du président sud-coréen Yoon Suk Yeol la promesse qu’il se retirerait, après son coup de force manqué qui a plongé le pays dans le chaos.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol est confronté à une pression croissante de son propre parti pour quitter ses fonctions, malgré l’échec d’une motion de destitution à son encontre. Après un coup de force avorté qui a semé le chaos politique, le Parti du pouvoir au peuple (PPP) a affirmé avoir obtenu du président l'engagement de se retirer. Le leader du PPP, Han Dong-hoon, a précisé que M. Yoon ne s’impliquerait plus dans la gestion des affaires de l’État ou des relations étrangères, tout en laissant son parti prendre les commandes.
La tentative de destitution avait échoué la veille, faute de quorum, le PPP ayant boycotté le vote au Parlement. Plus tôt dans la semaine, Yoon Suk Yeol avait provoqué une onde de choc en proclamant la loi martiale et en déployant l’armée et la police pour bloquer le Parlement. Cependant, 190 députés avaient réussi à s’introduire dans l’Assemblée nationale pour voter la levée de cette loi. Sous la pression populaire et constitutionnelle, le président avait dû rapidement abroger la mesure et retirer les troupes, seulement six heures après sa mise en œuvre.
Kim Yong-hyun, l’ex-ministre de la Défense et figure clé de cette tentative de coup de force, a été arrêté. Selon l’agence Yonhap, il s’est rendu aux autorités avant d’être placé en détention après plusieurs heures d’interrogatoire. Des perquisitions ont été menées dans son bureau et sa résidence, et il est soumis à une interdiction de quitter le territoire. De son côté, Yoon Suk Yeol fait l’objet d’une enquête pour rébellion.
Le Premier ministre Han Duck-soo s’est entretenu avec le chef du PPP pour organiser le retrait du président. Il a assuré que le gouvernement travaillerait à rétablir la stabilité en mettant la volonté populaire au premier plan. Malgré cela, la décision de la veille a suscité la colère de milliers de manifestants, dont le nombre a été estimé à 150.000 par la police et à un million par les organisateurs. Ils exigent le départ immédiat de Yoon Suk Yeol.