Donald Trump avait retiré les États-Unis de l'accord de Paris peu avant la fin de son premier mandat et a promis de recommencer. Sa réélection aurait donc un impact sur la COP29, les États-Unis jouant un rôle clé dans les pourparlers.
La COP29, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan, se concentrera sur la finance climatique et les efforts pour atteindre des objectifs de financement ambitieux afin d’aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux impacts du changement climatique. Cet événement pourrait toutefois être influencé par les résultats de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre, en particulier si Donald Trump, qui avait retiré les États-Unis de l'Accord de Paris en 2020, est réélu. Son retour pourrait susciter une « crise » au début de la COP, d'après Li Shuo de l'Asia Society Policy Institute, alors que de nombreux pays comptent sur la stabilité de l'engagement américain dans la lutte contre le réchauffement.
Les enjeux sont élevés, car cette COP vise à redéfinir l’aide climatique en remplaçant l’objectif de 100 milliards de dollars annuels fixé en 2009, à peine atteint en 2022. Le contexte géopolitique actuel — marqué par des conflits au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, et des tensions commerciales avec la Chine — rend les discussions Nord-Sud encore plus complexes. De plus, des contraintes budgétaires dans plusieurs pays développés compliquent davantage les engagements financiers.
Rachel Cleetus, de l'Union of Concerned Scientists, estime qu’il faudrait viser un financement annuel de 1 000 milliards de dollars pour faire face aux coûts croissants du changement climatique. L'extension de la base de financement aux pays plus riches en ressources, comme la Chine ou les pays du Golfe, est un point de discussion clé.
L'enjeu est également de respecter les objectifs de l'Accord de Paris, en limitant le réchauffement à 1,5°C, alors que le monde se dirige actuellement vers une augmentation de 2,6°C à 2,8°C d'ici 2100. Avec 2024 en passe de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, la nécessité de décisions fortes à Bakou est cruciale pour éviter une trajectoire climatique irréversible.