Les risques liés à la période estivale sont multiples et ils commencent déjà à défrayer précocement et tragiquement la chronique nationale. Le décès par noyade de cinq enfants, samedi dernier aux Sablettes, à Alger, pose la question de la surveillance des plages, en plus du réexamen des conditions réglementaires et organisationnelles des loisirs en relation avec la vie scolaire.
Le lourd bilan des victimes de noyade enregistré l’année dernière a dû amener les services compétents à adapter le dispositif de sécurité et de secours devant être déployé sur la bande littorale, à l’effet de garantir un été moins meurtrier dans le chapitre de la baignade en mer. Les autorités ont régulièrement mis en avant le rôle vital de la Protection civile et l’importance de consolider ses rangs et de la doter des moyens afin qu’elle remplisse sa mission cruciale et parfois périlleuse.
Le 1er mars dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Protection civile, le ministre de l’Intérieur indiquait que ce corps «est devenu, face aux changements actuels, l’un des dispositifs vitaux pour assurer la protection des individus et des biens», soulignant la nécessité de «renforcer les capacités d’intervention et de riposte dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée».
Au sein de la société civile, un grand travail de préparation a été effectué pendant longtemps par le Croissant-Rouge algérien, à travers ses comités locaux, en encadrant des sections de jeunes secouristes sous la supervision de formateurs bénévoles et hautement motivés. Cette dynamique mérite d’être relancée afin d’intégrer dans les dispositifs de prévention et d’intervention des effectifs de jeunes formés aux techniques d’assistance et de secours, notamment dans les situations de forte affluence du public.
Dans le plan de lutte contre les incendies de forêt, le renforcement des moyens humains et matériels s’accompagnera de la mise en œuvre progressive d’outils technologiques conçus pour localiser en temps réel les départs de feu et permettre de les circonscrire avant la survenue de dégâts dans le couvert végétal ou parmi les habitants.
Liés à l’activité humaine dans 9 cas sur 10, les feux de forêt peuvent être réduits en nombre et en gravité en intensifiant les opérations de sensibilisation en direction des populations. La configuration des zones habitées se trouvant souvent en lisière des massifs forestiers fait que les habitudes et les actions des riverains dans leur vie quotidienne doivent être mesurées et mises en adéquation avec la lutte contre les incendies. Les collectivités locales sont ainsi appelées à signer et annoncer d’ores et déjà les arrêtés interdisant le recours à l’incinération près des bois, outre les activités de loisirs pouvant être à l’origine d’un sinistre en milieu naturel.
Soumis à des contrôles soutenus au sujet des prix, les commerçants devront également être rappelés au respect des règles d’hygiène et de santé publique qui prennent un caractère particulièrement sensible en période d’été. Les inspections opérées par les équipes des directions locales du commerce avaient produit, l’année dernière, un fort impact parmi l’opinion publique.
Elles seront sans doute relancées pour s’assurer que les établissements commerciaux observent une plus grande rigueur dans la conservation des produits proposés à leurs clients. En direction des commerçants et des foyers, une mobilisation accrue pour maintenir un service régulier dans l’alimentation en énergie électrique complétera et consolidera le dispositif national de prévention contre les risques liés à la saison estivale.