Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé, hier, les travaux de la 187e session du Conseil des participations de l’Etat (CPE), consacrée à la finalisation des procédures légales relatives au règlement définitif du dossier des biens immobiliers et mobiliers confisqués par des décisions définitives de justice dans le cadre des affaires de lutte contre la corruption et le transfert de propriété, à titre onéreux, au profit d’entreprises publiques économiques, ont annoncé les services du Premier ministère dans un communiqué.
Cette procédure s’inscrit dans le cadre de l’exécution des engagements du président de la République et de ses directives portant sur le traitement définitif de ce dossier à travers des modalités adaptées pour la réaffectation des fonds pillés et récupérés au profit de la communauté nationale et assurer une exploitation optimale des unités de production concernées», a ajouté la même source.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait révélé, en juillet dernier à Mostaganem, qu’une quinzaine d’usines ont été récupérées par l’Etat dans le cadre du programme de récupération des fonds spoliés et du processus de redémarrage de leurs activités. «Une quinzaine d’usines ont été récupérées par l’Etat et nous les dirigeons vers les organisations qui les utiliseront», avait-il déclaré, ajoutant qu’«il s’agit des milliards pillés, que les citoyens attendaient peut-être pour les récupérer en espèces». Il avait rappelé que «ces mesures s’inscrivent dans le cadre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a promis de récupérer tout l’argent spolié par les pseudo-investisseurs».
22 milliards de fonds récupérés
Le chef de l’Etat avait fait état, en mai 2023, de la récupération de plus de 22 milliards de fonds et de biens pillés à l’intérieur du pays et à l’étranger. Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, il avait assuré que «l’Etat a pu récupérer un volume important de fonds et de biens détournés et le travail se poursuit». Il avait alors annoncé que «l'enquête sur les affaires de corruption se poursuit de manière quotidienne et ne se limite pas aux anciens dossiers, mais concerne également de nouvelles affaires».
Par ailleurs, le CPE a adopté le projet de création d’un groupe de travaux maritimes (GTM) «comme outil efficace pour la réalisation des investissements projetés dans le cadre du développement des infrastructures maritimes devant accompagner la dynamique que connaît l’économie nationale, notamment dans son volet relatif à la promotion des exportations hors hydrocarbures».
Cette décision s’inscrit dans le cadre de «la mise en œuvre de la vision stratégique du président de la République, relative au renforcement des capacités nationales de réalisation et d’ingénierie dans différents domaines», a conclu le communiqué. En juillet dernier, le Président avait ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres, la création d’une société algérienne de grands travaux maritimes spécialisée dans l’aménagement des ports.