Les travaux du 1er Congrès international sur les tumeurs cancéreuses se sont déroulés du 5 au 7 décembre à Skikda, avec la participation de plus de 250 praticiens d’Algérie, de Tunisie et de France.
Organisée à Skikda par le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, en hommage au professeur Kamel Bouzid, doyen de l’oncologie en Algérie, décédé au mois d’octobre dernier, cette rencontre, animée en mode présentiel et par visioconférence, a porté sur l’évaluation des innovations thérapeutiques dans le traitement des tumeurs en Algérie, visant à améliorer la santé des malades et à leur assurer un traitement efficace.
«Ce rendez-vous scientifique vient évaluer les innovations thérapeutiques et leur impact pharmaco-économique, afin d’améliorer l’utilisation des ressources et les résultats obtenus et débattre de la réaction des patients aux médicaments et aux innovations thérapeutiques», a indiqué le Pr Asma Kerboua, cheffe du service d’oncologie médicale du CPMC et présidente du Congrès.
Parmi les thérapies oncologiques pratiquées en Algérie, l’intervenante a mis en avant l’immunothérapie qui repose sur la stimulation du système immunitaire du corps pour mieux lutter contre les maladies, dont le cancer, ainsi que la thérapie ciblée avec de nouvelles classes qui visent des cellules et des molécules particulières, en plus du recours à l’intelligence artificielle en radiothérapie.
Les spécialistes invités à animer les débats lors de cette rencontre, qui a réuni également des pharmaciens et des paramédicaux, ont abordé les divers types de cancers, notant que le cancer du sein demeure le plus répandu, au vu des chiffres communiqués, affirmant que cette pathologie ne cesse de toucher un nombre croissant de femmes chaque année, alors que les cancers du côlon et du rectum affectent un nombre important d’hommes.
Dans son intervention, au sujet des moyens de traitement disponibles, le directeur de la santé de la wilaya de Skikda, Larbi Zerouki, a affirmé que les structures hospitalières sont dotées de cinq unités anticancer, en plus d’un laboratoire développé d’examen anatomopathologiques (anapath), donnant au passage le chiffre de 4859 séances de chimiothérapie recensées au premier semestre de l’année en cours.
Notons que la rencontre a vu la présentation de nombreuses communications ayant abordé différents thèmes liés aux méthodes de traitement de certains cancers, dont celui du poumon, ainsi qu’une évaluation de l’immunothérapie du cancer du poumon au service d’oncologie du CPMC. Des ateliers dans le domaine de la pharmacie et de la formation des paramédicaux pour une meilleure prise en charge des cancéreux ont été également programmés.