Washington imposera la semaine prochaine une nouvelle salve de sanctions contre la Russie, ciblant des «intermédiaires dans les pays tiers qui fournissent à la Russie des pièces essentielles pour son armée», a annoncé hier la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée par l’AFP.
«Dès la semaine prochaine, nous dévoilerons de nouvelles sanctions sévères visant ceux qui facilitent la machine de guerre du Kremlin, notamment les intermédiaires dans les pays tiers qui fournissent à la Russie des pièces essentielles pour son armée», a annoncé la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, lors d’une conférence de presse organisée pendant les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. «Nous continuons de lutter contre le contournement des sanctions par la Russie», a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis et les pays alliés n’ont eu de cesse, depuis l’intervention russe en Ukraine en février 2022, d’imposer des sanctions, visant des personnes, entreprises ou autres entités. «Nous travaillons également sans relâche pour libérer la valeur économique des actifs souverains russes immobilisés dans nos juridictions pour soutenir l’Ukraine», a par ailleurs indiqué Janet Yellen. Les pays alliés veulent depuis des mois utiliser les fonds souverains russes bloqués dans leurs juridictions afin d’aider l’Ukraine.
Les sanctions économiques, spécifiquement prises par le département du Trésor, gèlent les avoirs aux Etats-Unis des personnes ou entités ciblées, et visent à freiner leurs échanges commerciaux. Janet Yellen met régulièrement en avant la nécessité pour les Etats-Unis de résister à l’isolationnisme économique, alors que l’ancien président républicain, Donald Trump, qui espère revenir à la Maison-Blanche, n’a de cesse de répéter qu’il veut réduire les aides financières internationales et consacrer cet argent aux Etats-Unis. La secrétaire au Trésor a par ailleurs signalé que l’administration Joe Biden «continuera de faire pression pour améliorer encore le cadre commun afin d’apporter rapidement un soutien aux pays en surendettement», l’un des principaux sujets abordés par la communauté internationale lors des réunions du FMI et de la Banque mondiale, qui se déroulent cette semaine à Washington.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a annoncé un peu plus tôt qu’il contribuerait à hauteur de 2,26 milliards de livres (2,71 milliards d’euros) à un prêt global du G7 en faveur de l’Ukraine, déjà annoncé, d’une somme pouvant aller jusqu’à 50 milliards de dollars (plus de 45 milliards d’euros).
Cette somme «représente la contribution du Royaume-Uni» à ce programme de prêts, qui seront «versés à l’Ukraine pour ses besoins militaires, budgétaires et de reconstruction», a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué.