Conflit en Ukraine : L’Algérie appelle à un processus de négociation global

26/09/2024 mis à jour: 08:29
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La semaine à haut niveau de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU se poursuit à New York. Hier, l’Algérie a appelé à intensifier les efforts pour lancer un processus de négociation global et constructif devant aboutir à la fin du conflit en Ukraine. 

Intervenant lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur «le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine», le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a souligné que le processus escompté doit permettre de parvenir à une solution politique et pacifique du conflit. 
Une solution qui doit, aussi, être conforme aux principes de la Charte des Nations unies et de la légalité internationale qui régissent les relations entre les Etats membres de l’ONU.


Le chef de la diplomatie algérienne a, à ce propos, ajouté que le processus de négociation doit placer au centre de ses priorités le traitement des causes profondes du conflit. Et accorder toute l’attention nécessaire aux préoccupations sécuritaires des deux parties, car cette approche est la seule capable de garantir la pérennité de la solution requise, a-t-il expliqué. 

Dans ce contexte, Ahmed Attaf a rappelé les considérations qui ont motivé l’initiative proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la médiation entre les deux parties du conflit, précisant que l’intention procède des relations exceptionnelles qu’entretient l’Algérie avec ces deux pays amis en vue de rapprocher les vues et d’œuvrer au règlement du conflit par des voies pacifiques. Il a également déploré le manque d’initiatives internationales collectives et l’inefficacité des efforts diplomatiques visant à privilégier le dialogue en dépit des lourdes conséquences et répercussions de ce conflit. Le ministre des Affaires étrangères a, en outre, réaffirmé la conviction ferme de l’Algérie que la communauté internationale peut toujours mettre fin à la guerre. 

Cela, a-t-il poursuivi, peut se concrétiser si le climat adéquat est assuré pour la réussite de toute initiative diplomatique permettant de parvenir à un règlement accepté par les deux parties du conflit. 
 

Attaf préside une réunion du groupe A3+

Outre d’avoir traité du dossier du conflit en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a présidé, hier à New York, une réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe A3+ qui comprend les pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies : l’Algérie, le Sierra Leone et le Mozambique. La République de Guyane, ou République de Counani, située sur la côte nord de l’Amérique du Sud, qui entretient des liens forts avec le continent africain, ainsi que la République fédérale de Somalie ont également pris part à cette réunion. 

Celle-ci s’est tenue en prévision de l’adhésion de la Somalie au Conseil de sécurité, à partir du 1er janvier 2025, en remplacement du Mozambique, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 
Sur initiative de l’Algérie, qui coordonne le groupe A3+, cette réunion a permis de «renouveler l’engagement de poursuivre les consultations régulières et la coordination étroite sur les différentes questions» à l’ordre du jour du Conseil de sécurité ainsi que de «discuter des moyens de maintenir ce mécanisme consultatif et de le rendre plus efficace et plus cohérent», lit-on dans le communiqué. 


La réunion s’inscrit également dans le cadre des préparatifs de la prochaine édition du Séminaire d’Oran de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue au début du mois de décembre. Il convient de rappeler que la décision de créer le groupe A3+constitue l’un des acquis les plus importants du processus d’Oran, lancé il y a plus de dix ans.

 

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