Conflit du Sahara Occidental : Le président Tebboune reçoit Brahim Ghali

17/04/2024 mis à jour: 00:53
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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier à Alger, son homologue de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali. L’entretien entre les deux chefs d’Etat s’est déroulé en présence du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’armée Saïd Chanegriha, et du directeur de cabinet de la présidence de la République, Boualem Boualem, a précisé l’Agence presse service. 

Le président sahraoui était accompagné d’une délégation composée du ministre conseiller chargé des Affaires diplomatiques, Mohamed Salem Ould Salek, du chef d’état-major de l’Armée populaire de libération sahraouie, Mohamed El Ouali Akik, et de l’ambassadeur de la RASD à Alger, Abdelkader Taleb Omar. L’Algérie, qui siège depuis janvier en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, fait de la cause sahraouie un axe de travail aussi prioritaire que la question palestinienne. 

Cette rencontre est, en effet, intervenue au moment où le Conseil de sécurité se penchait sur le processus de paix en organisant une séance de consultations de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). 

D’ailleurs, le représentant du Front  Polisario auprès des Nations unies, Mohamed Sidi Omar, s’est entretenu lundi avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura, à New York, sur les voies et moyens pouvant relancer le processus de règlement du conflit, toujours bloqué par le Maroc qui, n’ayant pas pu imposer son plan d’autonomie, multiplie les manœuvres dilatoires pour éviter tout retour à la table des négociations. 

Les échanges entre Mohamed Sidi Omar et Staffan De Mistura ont porté sur la situation sur le terrain et l’avenir du processus de paix parrainé par les Nations unies. M. Sidi Omar a réitéré la position du Front Polisario sur le processus de paix en mettant en avant le droit imprescriptible, inaliénable et non négociable à l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a rappelé, dans ce sillage, le plan de règlement ONU-UA, accepté par les deux parties du conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc en août 1988 et adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658 (1990) et 690 (1991). Ce plan, non concrétisé sur le terrain, demeure, selon lui, «la solution réaliste, raisonnable et consensuelle pour la décolonisation du Sahara occidental». 


Consultations

M. Sidi Omar a saisi l’occasion pour appeler, à nouveau, le Conseil de sécurité à agir de manière concrète pour permettre à la Mission onusienne de remplir pleinement son mandat, comme prévu dans ce plan.  Le représentant sahraoui à New York a fait part de la disposition du Front Polisario de poursuivre le travail avec l’ONU et l’UA pour «parvenir à un règlement pacifique, juste et durable du conflit entre le Sahara occidental et le Maroc, conformément aux objectifs et principes de la Charte de l’ONU et de l’Acte constitutif de l’UA». 

Il a relevé, dans le même sillage, la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée jusqu’à ce qu’il accède à l’indépendance. Après une réunion avec le SG de l’ONU, Antonio Guterres, De Mistura a présenté devant les membres du Conseil de sécurité les résultats des consultations qu’il a menées avec les différentes parties concernées par le conflit et l’ensemble des acteurs régionaux et internationaux. 

De son côté, le premier responsable de la Minurso, Alexander Ivanco, devait lui aussi présenter son rapport sur la situation sur le terrain, marquée notamment par la multiplication des atteintes aux droits de l’homme et la maltraitance subie par les populations sahraouies dans les territoires occupés. «Ces consultations se déroulent conformément à la résolution 2703 du 30 octobre 2023, en vertu de laquelle le Conseil de sécurité a renouvelé le mandat de la Minurso pour une année supplémentaire jusqu’au 31 octobre 2024», a précisé l’APS.

 Une résolution qui a également appelé toutes les parties à reprendre les négociations, en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». 
 

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