L’universitaire explique que l’histoire de l’humanité a commencé depuis plus de deux millions d’années. Les premiers hommes avaient inventé des outils façonnés à partir d’une pierre. Farid Ighiliahriz a développé son intervention afin de donner plus d’éléments depuis le 1er outil créé à l’antiquité. L’Afrique est le berceau de l’humanité.
L’Algérie a grandement participé à ce berceau, cela a été prouvé par les dernières découvertes en 2018 qui avaient permis de découvrir l’âge du 1er outil, jusqu’à 2,4 millions d’années.
«Cette découverte avait eu lieu dans la région de Sétif, exactement à Ain Lahnèche», précise notre interlocuteur. Au Sahara, des anciens outils avaient été découverts au niveau du site Bordj Tan Kena (Illizi). «On a découvert une industrie, des outils, des galets aménagés.
Ces outils permettaient à l’homme de cette époque, à subvenir à ses besoins quotidiens. Les galets aménagés sont considérés comme étant les plus anciens articles, et là nous sommes autour de deux millions d’années», déclare Farid Ighilahriz.
Il y a un million d’années, l’homme préhistorique a façonné de nombreux outils, en améliorant ses techniques afin de fabriquer ces outils en pierre.
Là, l’homme a réussi à créer un outil appelé biface, il est symétrique sur les 2 faces, tout en étant systématique sur les deux faces, indique Farid Ighilahriz, un outil en forme de pointe. Parmi les sites où on a trouvé ces outils, il y a le site de Honaïne, à côté du Tassili.
«Ce qui est particulier à l’Afrique, c’est l’élaboration d’un nouvel grand outil tranchant. Durant cette période de préhistoire, il faut imaginer notre Sahara, pas du tout désertique, ni aride, mais un milieu de savane arborée, il y avait des lacs, des étendues immenses, des rivières, il y avait la faune, mais l’homme vivait dans ce milieu. L’homme avait fabriqué des outils lithiques, il avait aussi amélioré les techniques de façonnage d’année en année et nous voilà déjà à un million d’année, et l’homme est arrivé à la domestication du feu, qui est une source de chaleur, de lumière, un moyen de cuisson et un moyen de défense, et c’est à partir de cette période que l’homme a commencé ses migrations vers l’Europe et l’Asie depuis l’Afrique, le berceau de l’humanité», dira l’universitaire. Vers 100 000 ans, il y avait eu de nouvelles technologies.
L’homme a élaboré un outil avec un pédoncule, pour l’emmanchement de son outil. Il s’agit d’une avancée technologique. C’est la culture atérienne en Algérie, issue du site algérien de Bir-El-Ater. «C’est à cette période que l’homme a commencé à enterrer ses morts», déclare Farid Ighilahriz.
Vers 25 000 ans, l’homo-sapien a évolué, avec une nouvelle culture, une nouvelle civilisation et bien entendu une nouvelle procédure de fabrication de l’outil. Les produits microlithiques font alors leur apparition, avec des différentes formes géométriques.
Un outil composite fait son apparition, il commence à inventer la pièce détachée pour son outil. «L’homme est devenu le japonais de la préhistoire, indique notre interlocuteur, depuis deux millions d’années jusqu’à 10 000 ans, l’homme vivait de chasse et des cueillettes des végétaux», ajoute-t-il.
Vers 25 000 ans, l’homme a utilisé l’os, il fabriqué ses habits à l’aide des peau, il avait fabriqué des poinceaux, des aiguilles pour coudre, il est devenu ainsi un prédateur explique-t-il, à partir de 2000 ans, le mode de vie a changé, l’homme prédateur devient un homme producteur grâce à l’élevage des animaux et le travail de la terre pour produire les aliments.
Le passage à l’âge néolithique a eu lieu, on commence à moudre les grains, plus les années s’écoulent, l’homme arrive à inventer, à créer, ainsi l’homme invente la céramique et la poterie en terre cuite. Il y a eu deux foyers de fabrication de cette céramique et de cette poterie, c’est en Mésopotamie (Irak) et à l’Ahaggar (Algérie).
Ensuite, l’homme a commencé à s’exprimer sur les pierres rocheuses, à graver et à peindre. Il s’agit d’un nouveau mode d’expression, l’art rupestre, néanmoins, le chien fait partie des plus anciens animaux que l’homme a domestiqué, conclut l’anthropologue et chercheur, Farid Ighilahriz.