132 ans, pour que nul n’oublie, une dramaturgie regroupant les extraits de trois textes d’Ould Abderrahmane Kaki a été présentée à la presse, lundi, au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), lors d’une rencontre animée par le directeur du musée national El Moudjahid, Lyès Naït Kaci, et le metteur en scène de ce nouveau spectacle, Mohamed Takiret.
Tiré des pièces, 132 ans (1962), Chaâb Ed’Dhelma (Le peuple de la nuit- 1963) et Ifrikya qabl 1 (1963), du grand dramaturge, Abdelkader Ould Abderrahmane, dit Abderrahmane Kaki (1934-1995), le spectacle 132 ans, pour que nul n’oublie est produit par le ministère des Moudjahidines et des Ayants-droit dans le cadre des célébrations du 62e anniversaire de la fête d’indépendance et de la jeunesse.
«Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit reste ouvert à toutes les propositions de réécriture artistique de la glorieuse histoire de l’Algérie, pour peu que le texte proposé soit à la hauteur du sujet traité et que la genèse et la chronologie des faits soient respectées», a expliqué le directeur du musée national El Moudjahid, Lyès Naït Kaci, présent en sa qualité de représentant du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit.
«Ce nouveau spectacle sera présenté au TNA, les 24 et 25 juillet, et à la Salle El Atlas de Bab El Oued, le 26 du même mois», explique le metteur en scène, en rappel, poursuit-il, de la générale de 132 ans, présentée pour la première fois en 1963 à la même salle baptisée alors, Le Majestic. Abordant l’aspect technique et artistique du spectacle, Mohamed Takiret a indiqué que ce «nouveau texte-synthèse» de trois grandes œuvres de Kaki est «le fruit d’un atelier d’écriture qu’il a lui-même dirigé», pour en ressortir une trame de 80 mn qui met en avant «le peuple comme seul héros», et qui sera conduite, sur un espace scénique ouvert, par une «centaine de comédiens, musiciens, danseurs et ballerines, issus de trois générations d’artistes».
Inscrit dans le registre du théâtre dit Ihtifali, dont Ould Abderrahmane Kaki est le pionnier, ce nouveau spectacle, qui, en réalité, croise plusieurs autres genres, est construit autour de l’œuvre immortelle, 132 ans, qui demeure le fil rouge de la trame, laquelle puisera ses bonnes sueurs dans l’interprétation dramatique, la chorégraphie, le chant, la musique, la danse et plusieurs documents-vidéos, projetés sur un écran géant occupant le fond de la scène, explique encore Mohamed Takiret, entouré d’une équipe de professionnels du 4e art, à l’instar de Abdelkader Djeriou aux conseils artistiques, Riadh Beroual à la chorégraphie, Abdelkader Soufi et Mohamed El Amine Cheikh aux compositions musicales, et à la bande son et bruitages. Fait inédit cependant, les comédiens et les danseurs seront soutenus en temps réel par le grand nayati Mohamed El Amine Cheikh et son orchestre, animé par Saïd et Fayçal Gaoua aux percussions et à la batterie Hakim Walid, au oud Ali Saïdi, au violon Yani Aït Menguellet, à la guitare électro-acoustique, Mansour Touahria au synthétiseur et les cantatrices aux voix suaves, Riham Bouchouicha, Nour El Houda Chikhaoui et Lamia Baâtouche.
«Un passage en musique» de ce nouveau spectacle et des «tableaux chorégraphiques», mettront en valeur «la résilience du peuple palestinien et de ses combattants, à Ghaza, notamment qui font face, depuis près de dix mois maintenant, aux agressions barbares ininterrompues de l’armée terroriste sioniste», a conclu Mohamed Takiret. A l’issue de la rencontre, Mohamed Takidet et ses équipes, technique et artistique ont donné un avant-goût du spectacle en présentant deux de ses tableaux aux journalistes présents.