Organisée par l’université de Boumerdès, la 3e conférence internationale sur la mécanique et les matériaux connaît un franc succès.
Ce rendez-vous incontournable pour les chercheurs universitaires, tenu hier et aujourd’hui, a été marqué par la présentation de 260 travaux de recherche réalisés par des doctorants, des ingénieurs et des enseignants dans différents instituts et universités algériens. On note aussi la participation de plusieurs chercheurs étrangers, dont le Pr émérite Jean Louis Batoz, le Pr Hocine Kebir de l’université de Compiègne (France), le professeur Boussad Abbès, directeur de laboratoire à l’université de Reims, etc. «Nous avons reçu 400 demandes de participation à cet événement, mais le comité d’étude et de sélection a accepté 260 candidats, dont 150 vont présenter leurs travaux par visioconférence», a indiqué le Pr Ahmed Chelil, directeur de la conférence. Selon lui, la manifestation a été organisée pour permettre aux chercheurs d’exposer et faire connaître leurs travaux, mais aussi d’établir des connexions entre eux et le monde économique.
«L’université doit être au service de l’économie, d’où la nécessité de multiplier de ce genres d’initiatives qui visent à encourager l’innovation et à promouvoir l’entrepreneuriat», a-t-il souligné. Le Pr Boussad Abbes, connu pour son expertise dans le domaine des matériaux et de l’ingénierie mécanique, affirme pour sa part avoir participé au colloque «pour aider le pays qui m’a formé et apporter ma contribution au développement de la recherche et de l’économie nationale». «On est là aussi pour motiver les jeunes étudiants à innover et à apporter des solutions aux problématiques posées afin d’atteindre les objectifs du développement durable, car le chercheur doit être au service de la société. Il doit surtout communiquer et faire part de ce qu’il entreprend afin de capter l’intérêt des industriels», a-t-il recommandé. Le Pr Samir Lacheb aborde, quant à lui, les résultats obtenus en matière de création de start-up grâce à l’incubateur créé au sein de l’université.
Parmi 150 étudiants ayant obtenu le diplôme de l’entrepreneur, il a précisé que 10 ont déjà créé leur start-up et sont en activité alors que 11 autres ont déposé récemment des dossiers auprès de la Nesda (ex-Ansej) pour bénéficier de financement en vue de lancer leurs projets.