Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé, hier à Alger, sa volonté politique de développer les domaines de l'innovation et de relancer les start-up, a rapporté l’APS.
Dans une allocution adressée à la Conférence africaine des start-up (African Startup Conference), lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, il a rappelé les mesures et initiatives prises, notamment la valorisation de la formation dans de nombreuses spécialités liées à l'activité des start-up, y compris la création d'écoles spécialisées, et l'établissement de ponts de communication entre les centres de formation et de recherche d'une part, et le monde de l'entrepreneuriat d'autre part.
En outre, le locataire d’El Mouradia a mis l'accent sur les plans mis en œuvre pour l'accompagnement et l'incubation de projets innovants, notamment la création de pôles technologiques et le lancement de la plateforme dédiée à la recherche, au développement et à l'innovation ouverte, ainsi que la mobilisation d'espaces pour la domiciliation des start-up, particulièrement au sein des universités. Il a également cité la création de mécanismes spéciaux de financement et la garantie de nombreuses facilités pour encourager ce type d'initiatives.
A ce titre, le chef de l’Etat a salué les résultats réalisés ces dernières années par le secteur de l'économie de la connaissance et des start-up en Algérie, notamment à travers la création d'un écosystème national catalyseur de l'initiative et de l'innovation, ayant abouti à la réalisation d'acquis qualitatifs en termes de création de start-up et permis à l'Algérie d'occuper la place de leader au niveau continental. Cette dynamique qualitative devra connaître, selon lui, un rythme accéléré durant la prochaine période, avec les profondes réformes économiques engagées pour l'amélioration du climat d'investissement et des affaires.
Sur un autre plan, il a insisté sur la nécessité de mettre en exergue le rôle des start-up en Afrique et leur capacité à relever les défis de développement, dans un environnement économique concurrentiel les habilitant à ouvrir la voie aux initiatives et au renforcement de la coopération continentale dans le domaine de l'économie de la connaissance et l'amélioration du climat d'affaires et de l'innovation.
Dans ce cadre, le président de la République a rappelé le défi important à relever concernant les taux élevés de chômage enregistrés en Afrique, qui compte, pourtant, le taux le plus élevé de jeunes au niveau mondial, appelant à promouvoir l'entrepreneuriat basé sur l'innovation, comme l'un des mécanismes les plus importants pour faire face à la problématique de l'emploi. Il a mis l’accent sur la nécessité pour les gouvernements africains d'accorder l'intérêt total aux start-up qui ont prouvé leur capacité à hisser de nombreuses économies en Europe et en Asie à de hauts niveaux de performance économique outre la création de richesses et des bases du développement durable.
A noter que l’ouverture des travaux de la Conférence africaine des start-up a eu lieu en présence de plusieurs membres du gouvernement, du médiateur de la République, du président du Conseil national économique, social et environnemental, de hauts cadres de l'Etat, d'ambassadeurs de pays africains, ainsi que des représentants de différentes entreprises publiques et privées et organisations patronales.
Cette rencontre internationale, qui se tient avec la participation de près de 200 experts internationaux et environ 50 ministres et décideurs africains dans le domaine des start-up et de l’innovation sous le slogan : «L'innovation pour le développement du continent africain», vise à donner plus de visibilité aux start-up africaines.