Confédération Africaine de football - (CAN-2024) : Contrats juteux

10/01/2024 mis à jour: 01:43
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Il y a quelques jours, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé la majoration des primes de participation et de succès (classement) aux sélections qui participeront à la CAN-2024 en Côte d’Ivoire. L’annonce a surpris plus d’un. En effet, l’instance faitière du football continental avait indiqué, après le départ de l’ancien président Ahmad Ahmad, que les comptes n’étaient pas florissants,  qu’ils frôlaient le déficit. 

La rupture du contrat avec le groupe Lagardère, qui était le détenteur exclusif des droits de retransmission des compétitions de la CAF, au nombre de 12, toutes sous la coupe de Sportive, a provoqué un énorme manque à gagner. 
 

Le contrat renouvelé avant le départ de Issa Hayatou a fait rentrer dans les caisses de la CAF 1 milliard 300 millions de dollars. Le divorce CAF-Lagardère a laissé la première sur la paille. Patrice Motsepe, qui a succédé à Ahmad Ahmad, s’est attelé à redresser la situation financière de la CAF. Il a procédé à de douloureuses coupes. Il a mis fin aux fonctions de nombreux employés et réduit le train de vie de l’institution. 

Au moment où beaucoup commençaient à s’inquiéter,  à juste raison, sur la santé financière de la Confédération, le Sud-Africain s’est démené, sans bruit, pour redresser la situation. Il a trouvé en Gianni Infantino, président de la FIFA, un précieux allié. 
 

Le duo a planifié la création de la Super Ligue africaine dont la première édition (2023) est revenue à Mamelodi Sundowns, propriété de Motsepe qui a trouvé l’argent pour doter  les finalistes. 
Dans la foulée, il a signé un partenariat avec la Fédération saoudienne de football. Gianni Infantino lui aurait donné un grand coup de pouce. L’Arabie saoudite caresse le rêve d’organiser la Coupe du monde 2034. 

Le président de la FIFA a donné sa bénédiction. Le partenariat CAF- Fédération saoudienne est basé sur le principe Win-Win. Au moment du vote pour le choix du pays organisateur du Mondial-2034, les voix de l’Afrique (54) vaudront leur pesant d’or. La majoration des primes lors de la CAN-2024 n’a été rendue possible que grâce à l’apport de l’argent qui a renfloué les caisses. Sur sa lancée, la CAF a réalisé un second coup de maître passé sous silence. 
 

Au cours du dernier trimestre de l’année 2023, la CAF a cédé une partie des droits du football africain à IMG, une boîte américaine  qui est la 2e plus grande agence du monde de marketing sportif. Elle a racheté le géant américain Mac Cormack. Agence 100/100 américaine, IMG gère de grandes compétitions mondiales, comme le rugby, l’athlétisme… 
 

Un spécialiste des questions de marketing, sponsoring, droits de retransmission des événements sportifs souffle. «Au début, les premiers dirigeants d’IMG n’ont pas toujours été convaincus par les valeurs du sport sur le continent africain et ont  commencé leur approche africaine très timidement avec l’Afrique du Sud (rugby-athlétisme), mais un certain regain de tension est né chez ces Américains amoureux des événements planétaires. 

C’est le football africain qui, le premier, a réveillé leurs instincts commerciaux. Sous Issa Hayatou(ex-président de la CAF) ils ont tout tenté, mais celui-ci, trop méfiant du gigantisme américain, ne leur a quasiment rien cédé. Son successeur Ahmad Ahmad a suivi la même voie». 

L’arrivée de Patrice Motsepe à la tête de la CAF a fait bouger les lignes. 

IMG a son plus grand bureau sur le continent à Johannesburg. «La société américaine a tout tenté pour obtenir l’intégralité des droits du football africain, mais cela n’a pas été possible car la CAF a diversifié ses partenaires, les Togolais de New World pour les droits Free to Air (Clair), Canal + pour les droits Pay en français, Bein (Qatar) pour tous les droits du Maghreb et Moyen-Orient.

 Et enfin… IMG pour la portion congrue, à savoir les droits média, reste du monde et les droits marketing». IMG ? Un géant sérieux, éminemment professionnel, largement recommandable.

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