Un oléiculteur algérien de Aïn Oussara (wilaya de Djelfa) vient de remporter la médaille d’or au concours international de l’huile d’olive extra vierge JOOP (Japan Olive Oil Prize), dans la catégorie mono-variété Chemlali, selon les organisateurs de cette compétition.
Le producteur, Hakim Alileche, propriétaire de la marque Dahbia, a été primé suite à une sélection par un jury international d’une douzaine de membres, de différentes nationalités, selon un tableau de notation, régi par le Conseil oléicole international. Il s’agit d’une procédure de dégustation à l’aveugle et en pleine conformité avec les réglementations de l’Union européenne, selon le site-web du concours.
Une huile d’olive avant qu’elle soit inscrite à cette compétition doit tout d’abord répondre à certains critères de qualité après avoir été soumise à des analyses physicochimiques et microbiologiques. JOOP est une compétition internationale qui se tient annuellement dans la capitale japonaise, Tokyo, réunit les meilleures huiles d’olive au monde dans plusieurs catégories et de différentes mono-variétés à l’instar du Chemlali.
La variété Chemlali, ou Chemlal, est la plus réputée en Algérie. L’olivier Chemlali produit une olive à huile de qualité et sa grande vigueur lui permet de rentabiliser des sols maigres. C’est une variété adaptée au milieu aride.
Dans une réaction à l’APS qui rapporte l’information, M. Alileche n’a pas caché sa «grande joie», affirmant que cette consécration «offre à l’huile d’olive algérienne plus de visibilité à l’international».
Selon lui, «l’huile d’olive algérienne commence à être classée parmi les meilleures au monde, ce qui nécessite l’augmentation du volume de la production nationale pour se faire une place dans le marché international, où la demande dépasse de loin l’offre». L’année dernière, ce producteur avait obtenu la médaille d’argent dans la catégorie «culturebiologique» de ce même concours.
L’entrepreneur Hakim Alileche, natif des Ouadhias (Tiz Ouzou) et qui a grandi à Alger, a décidé, il y a une vingtaine d’années, de se lancer dans l’oléiculture dans la région des Hauts-Plateaux, précisément à Aïn Oussara, en acquérant des terres où il plantât progressivement 15 000 oliviers. «C’est grâce à l’adoption de techniques modernes d’irrigation et au traitement biologique des terres ainsi qu’à la prise en charge quotidienne des plants que cet investissement a été couronné de succès», a-t-il souligné.
Ce diplômé en arts graphiques, et qui s’est converti en oléiculteur, a réussi à atteindre un rendement de 125 kg d’olives pour un olivier de 8 ans sans l’utilisation d’engrais, un rendement, selon lui, «supérieur à ceux enregistrés ailleurs».
M. Alileche a assuré dans ce sens que les Hauts-Plateaux et le Sud représentent «un potentiel important» pour la filière oléicole. Pour produire une huile d’olive extra vierge de qualité, il privilégie certaines méthodes «efficaces et étudiées», selon lesquelles, les olives doivent être triturées le jour-même de la cueillette grâce à un moulin qui fonctionne à froid. Il préfère faire la cueillette précocement et à la main.