Une réception en l’honneur de Sofia Tabani, lauréate de l’édition 2021 du concours de dessin pour enfants Este es mi Mexico, a été donnée, jeudi soir, par l’ambassadeur du Mexique Gabriel Rosenzweig et de son épouse Mme Laura O’Dogherty, au niveau de la résidence du Mexique à Alger.
Dans son discours inaugural, Son Excellence l’ambassadeur du Mexique Gabriel Rosenzweig a rappelé que le concours Este es mi Mexico est organisé annuellement par l’Institut des Mexicains à l’extérieur (ME), du ministère des Affaires étrangères du Mexique. Le concours en question s’adresse aux enfants du monde entier, dont l’âge oscille entre 6 et 14 ans. «L’Institut des Mexicain, dit-il, à l’Extérieur définit un thème pour chaque édition de ce concours.
Celui de 2021, année de la célébration du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, était les aspects, scènes ou personnages illustres de cette période de l’histoire. Chaque ambassade et consulat du Mexique se charge de diffuser l’appel et de concours et d’encourager le plus grand nombre d’enfants à y participer. Je ne sais pas comment Sofia a eu connaissance de ce concours.
Ce que je sais, c’est qu’elle a accepté le défi et c’est là une qualité que je voudrais souligner. Tous ceux qui comme moi ne sont pas plus jeunes savent que les personnes qui ont une vie très remplie, ne laissent pas passer les opportunités qui leur sont offertes, elles ont de la volonté et choisissent la voie de l’action. En participant au concours Este es mi Mexico, Sofia a prouvé qu’elle est partie de cette catégorie de ces gens là.
Pour Son Excellence l’ambassadeur, la lauréate a prouvé également que malgré son jeune âge, elle est avide de connaissance, sa curiosité dépasse les frontières de l’Algérie et elle s’intéresse à l’histoire du Mexique. «Autrement, elle n’aurait pas choisi de dessiner Emiliano Zapata. Je sais que Zapata,défenseur par excellence des droits des paysans, avait inspiré beaucoup d’Algériens durant la guerre d’indépendance et grande est évidemment mon émotion de savoir que de jeunes gens dans ce pays le connaissent également et voient en lui une source d’inspiration de la lutte pour un monde plus équitable et solidaire.
De plus, son portrait d’Emiliano Zapata met en évidence son habilité pour le dessin, son goût pour les couleurs et sa capacité de créer et d’imaginer, en d’autres termes, elle est douée artistiquement. Je souhaite souligner que quand j’ai vu ce dessin la première fois, j’ai ressenti une vive émotion, à tel point que j’en garde une reproduction dans mon bureau et toute personne qui le voit en fait l’éloge et demande qui en est l’auteur. En te rendant hommage, je voudrais rendre hommage à la jeunesse algérienne.
Depuis que j’ai le privilège de représenter mon pays en Algérie, j’ai eu l’occasion de connaître de jeunes gens tout comme toi m’ont impressionné par leur dynamisme, leur talent et leur volonté d’aller de l’avant et de réussir», précise t-il.
Son Excellence, Gabriel Rosenzweig, a clôturé son intervention, en exprimant son admiration pour la motivation de l’heureuse gagnante, tout en ne manquant pas de former des vœux pour qu’elle continue à cultiver son talent pour les arts et son intérêt pour l’histoire du Mexique.
Ainsi pour l’encourager à le faire, Son Excellence l’ambassadeur a offert à la jeune adolescente un livre en arabe sur l’histoire du Mexique intitulé Historia minima de Mexico, une boîte de crayons de couleur ainsi qu’un diplôme en tant que lauréate du concours Este Este es mi Mexico.
Prenant la parole, la jeune collégienne en 3e année s’est dit ravie de recevoir un telle distinction. Elle confie que c’est sa maman qui l’a encouragée à participer à ce concours pour justement mettre en valeur ses qualités d’artiste. Elle indique également qu’elle a fait beaucoup de recherche sur Zapata. «J’ai constaté que c’était le vrai représentant de la révolution du Mexique. J’ai vu qu’il y avait beaucoup d’Algériens inspirés de son courage. J’ai été impressionnée par son parcours de militant. J’ai aussi utilisé les couleurs des deux pays, l’Algérie et le Mexique, pour dire que les deux peuples sont unis par des liens très forts.»
Avec une intelligence dans le regard et un parlé mesuré, Sofia Tanbani nous confesse en aparté qu’elle dessine depuis qu’elle était haute comme trois pommes. Preuve en est : à l’âge de trois ans, elle s’appliquait à dessiner des robes, car son rêve de petite fille était de devenir, plus tard, styliste.
Cette passionnée de la peinture de Mahieddine Baya aspire à être dans le futur médecin avec un intérêt porté à l’art-thérapie.