Les artistes Polyphene et Mehdi Ferhat animeront un concert, demain soir, à partir de 21h, au théâtre de Verdure Lâadi Flici à Alger.
Mouhal Omri Nansak, Salou, Katba, Ma-nahki ma-nachki sont autant de titres à succès qui ont propulsé à la notoriété le groupe Polyphene durant les années 80 et 90. Ainsi le musicien et leader du groupe Polyphene, Mohamed Amari, revisitera, à coup sûr, l’ensemble de ses chansons nostalgiques, qui restent encore, aujourd’hui, un hymne à l’amour. Le public pourra aller à la redécouverte d’un groupe mythique de référence qui a su s’imposer aussi bien en Algérie qu’à l’international.
Pour rappel, au début de l’année 1982, avant de se lancer dans la création et production, les éléments du groupe Polyphene jouaient de la variété, tous styles confondus. A cette époque, révolue à jamais, les artistes se plaisaient à jouer de la musique au centre culturel de Chéraga, à Alger. Le groupe avait un goût assez prononcé pour la musique pop. Il faut dire que la voix du chanteur et leader du groupe, Mohamed Amari, s’adapte à tous genres de styles musicaux algériens.
Sûrs de leurs capacités musicales, ils décident de donner un nom à leur groupe. C’est en feuilletant le dictionnaire qu’il tombe sur le mot Polyphene, dont la signification est l’utilisation de plusieurs instruments employés simultanément. Dès lors, ils optent pour ce titre avec, cependant, une légère une contracture pour faire algérien : «Polyphene».
En 1986, le répertoire de la formation est inspiré d’une touche particulière de chaâbi modernisé, et ce, au diapason des sonorités du moment. Après un passage à la Radio algérienne Chaîne III dans l’émission «Contact» réalisée par le réalisateur Aziz Smati, le groupe Polyphene réalise une belle entrée dans le classement du hit-parade national avec les tubes Maghboune (l’amoureux) et Lamaima (la mère) en accrochant la première place du hit.
L’année 1987 marque la sortie avec la deuxième cassette Djani el Béchar, suivie d’une tournée en Tunisie. La participation du groupe à la «Deuxième rencontre de la musique de création», lui permet d’être en seconde position.
Trois années plus tard, une autre cassette Tanedmi voit le jour. La chanson algérienne a été représentée à travers le groupe Polyphene entre autres au festival Antéprima de Turin en Italie, à la biennale des jeunes créateurs de Marseille et au Festival de la chanson arabe de Bouguernine en Tunisie. De même que le groupe a également participé à des caravanes, galas et mariages.
Le groupe signe une quatrième cassette Mouhel omri nensek en 1991 faisant un tabac. Le deuxième artiste à monter sur scène n’est autre que Mehdi Ferhat, faisant dans le new châabi. Natif d’Alger, le musicien et chanteur a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 10 ans. Il a été influencé par de grands artistes algériens, tels que le regretté Kamel Messouadi.
A l’âge de 14 ans, il intègre l’école de musique classique à la maison de jeunes de Dély Ibrahim à Alger. Au fil du temps, il s’oriente vers la musique châabi. Omar Boudjemia fut son premier professeur de châabi ainsi que Abdelkader Tameur, au Conservatoire d’Alger. En 2003, Mehdi Ferhat participe à l’émission «Alhan wa chabab», en se qualifiant à la finale, mais hélas il n’a pas pu y participer pour des raisons de santé. A l’âge de 22 ans, il décide de s’intéresser à l’harmonie et aux arrangements. Il approfondit son savoir-faire et élargit ses connaissances.
C’est ainsi qu’il développe ses compétences et il décide d’entamer une carrière de compositeur. Il réalise plusieurs collaborations avec des groupes et des chanteurs dans la réalisation de leurs albums. Il participe, aussi, aux musiques de génériques de films. Ces dernières années, il multiplie les collaborations dans divers projets. Mehdi Ferhat est un musicien qui affectionne la scène. Il a d’ailleurs accompagné plusieurs artistes sur scène, et ce, en tant que guitariste et soliste mandole.