Située en zone de montagne, la commune de Saharidj ambitionne de créer une activité touristique afin d’impulser un développement socioéconomique dans la région.
Réputée pour son potentiel naturel à forte valeur touristique, la wilaya de Bouira veut devenir une importante destination en matière de tourisme de montagne.
Les atouts que recèlent des localités rurales pouvant créer des emplois et surtout fixer des populations, sont malheureusement restés depuis des années en jachère. En dépit de la volonté sans cesse réitérée des pouvoirs publics visant à relancer l’industrie touristique, l’objectif n’est pas encore atteint. Pourtant, ce ne sont pas les idées et les initiatives valorisant les potentiels existants qui manquent.
Dans la commune de Saharidj, située à 50 km à l’est de Bouira, une superficie de onze hectares a été dégagée par l’APC dans le but de créer un village touristique dans la région. «Le terrain est situé à deux kilomètres environ de la station Tala Rana relevant du Parc national de Djurdjura, dont les réserves sont protégées par l’Unesco», a indiqué le P/APC de Saharidj Daou Zemmour, en rappelant que plusieurs initiatives locales portant sur la relance du secteur ont été formulées mais butent sur des contraintes administratives. «Nous n’avons pas les budgets nécessaires pour réaliser même les études sur des petits projets», a-t-il déploré.
Citant le cas du village Imezdourar, où les habitants ont redonné vie à leur localité abandonnée durant des années, l’élu a déclaré que le projet visant la création des gîtes touristiques n’a pas été mis en oeuvre et suivi. La mobilisation citoyenne avait permis de parachever une importante opération de réhabilitation du village déserté durant la décennie noire.
Pouvant devenir une destination touristique de par son emplacement au pied de la montagne, et la nature des habitations anciennes, l’APC a délivré quatre autorisations de création de maisons d’hôtes. Les villageois ont demandé des aides financière pour mener les travaux de restauration et de réhabilitation de leurs maisons traditionnelles.
C’est cette contrainte financière à laquelle font face les collectivités locales qui bloque les investissements. Lors de sa visite effectuée dans la région en février de l’année en cours, l’ancien ministre du tourisme et de l’artisanat, Yacine Hamadi, qui avait réitéré l‘engagement des pouvoirs publics à accompagner toute initiative locale, avait été interpellé sur les différents problèmes freinant le secteur.
Le projet de réalisation d’un village touristique dans la commune de Saharidj est au stade de projet. «Le dossier est soumis à l’Agence nationale de développement du tourisme (ANDT)», a souligné le P/APC de Saharidj.
L’ANDT, un établissement public à caractère industriel et commercial a pour mission entre autres, de veiller à la protection et à la préservation des Zones d’Expansion Touristique (ZET), d’exercer le droit de préemption au profit de l’Etat sur les biens privés situés à l’intérieur des ZET et identifier le portefeuille foncier relevant du domaine privé de l’Etat (DPE) et ce, pour sa mise en concession. Tout comme il est chargé de réaliser des études et l’aménagement des terrains destinés aux activités touristiques, hôtelières et thermales.