Commune de Heuraoua : «Maâmria», une localité marginalisée

25/05/2022 mis à jour: 20:03
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Photo : D. R.

Une localité semi-rurale qui manque de toutes les commodités devant hisser le cadre des habitants à un rang acceptable.

La localité de Heuraoua, à l’est de la capitale, compte nombre de zones d’ombre qui ont été recensées par les autorités locales. Parmi ces zones que les services de l’APC ont dénombrées, il y a la localité de «Maâmria». Cette nouvelle agglomération semi-rurale est un vaste conglomérat dépourvu d’organisation.

Les lotissements d’habitation ont été créés en dehors d’une quelconque approche organisationnelle, particulièrement aux abords d’un cours d’eau qui traverse la route nationale n° 24.

Les maisons ont été érigées à même le lit d’Oued, dans un alignement sinueux, ne répondent de surcroît à aucun agencement préalable.

Les dernières maisons du lotissement se rapprochent dangereusement des bords de l’oued, si bien que le moindre débordement submerge à chaque fois les habitations.

Cette configuration est aggravée par la déliquescence générale de la localité qui manque de tout, y compris d’éclairage public, de gaz de ville et dans certaines parties d’eau potable.

A partir du deuxième rond-point qui fait jonction entre la localité de Aïn Kahla et celle de Réghaïa, le flanc droit de l’agglomération est marqué par un désordre déconcertant. Les ruelles sont si étroites qu’elles ne permettent nullement le passage de deux voitures qui se croisent. Les haies des maisons débordent sur la chaussée grignotant des pans entiers de la chaussée.

«Certains propriétaires de maisons ont volontairement débordé sur la chaussée, réduisant la largeur de la rue, et ce dans l’indifférence totale des autorités locales», déplore-t-il. Non seulement les ruelles sont étroites, mais elles ne sont pas goudronnées. «Nous avons pris attache avec les responsables locaux pour lancer des travaux de revêtement en bitume dans notre quartier, en vain», fait-il savoir.

Le constat sur les lieux est frappant, tant le contraste entre le faste de certaines demeures et l’état déplorable des routes est saisissant. Les venelles ressemblent à des terrains bombardés. «En hivers il devient pratiquement impossible de se déplacer entre les flaques d’eau et les excavations qui ponctuent toutes les routes du lotissement», précise-t-il.

Manque d’aménagements urbains

Outre ces lacunes, le lotissement manque d’aménagements urbains devant améliorer le quotidien des habitants. Hormis les maisons qui ont été construites par leurs propriétaires, le lotissement est dépourvu de toutes les commodités qui ont le mérite de hisser le cadre de vie des habitants à un rang acceptable.

Aucun équipement public tel qu’un centre de santé, un bureau de poste ou une annexe administrative n’a été réalisé. La localité enregistre également un déficit en matière de structures éducatives.

«Les élèves du primaire sont obligés d’aller dans les écoles d’un autre quartier, en l’occurrence au lieudit La sonde, car Maâmria est dépourvue d’école primaire», confie un habitant, et de conclure : «Quant aux maisons de jeunes et aux centres culturels, ils sont inexistants. Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu’elles se penchent sur le cas de notre localité, d’autant plus que nous sommes classés zone d’ombre». 


 


 


 

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