Commune de Bouira : Un nouveau PDAU pour moderniser la collectivité

08/12/2024 mis à jour: 11:50
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L’APC a opté pour la valorisation des biens communaux pour renflouer ses caisses - Photo : El Watan

Lors d’une conférence de presse tenue la semaine écoulée, le P/APC a ainsi annoncé que la superficie urbanisable serait quadruplée, passant de 1800 à 4000 ha.

La ville de Bouira, qui est également le chef-lieu de la wilaya, fait face à un défi de taille en termes de mobilité et de gestion de l’afflux de véhicules. Conçue à l’origine pour accueillir une population et un trafic routier plus modeste, la ville ne peut plus absorber le flux croissant de véhicules qui y convergent quotidiennement, que ce soit via les autoroutes pénétrantes ou les autres axes routiers. Cette situation de congestion chronique crée de sérieuses difficultés pour les automobilistes et nuit considérablement à la qualité de vie des habitants.

Conscients de cette problématique, l’exécutif de la commune de Bouira a décidé d’engager une révision complète de son plan directeur d’aménagement urbain (PDAU), dans le but de donner une nouvelle impulsion et une image plus moderne à la ville.

Lors d’une conférence de presse tenue la semaine écoulée, le P/APC a ainsi annoncé que la superficie urbanisable serait quadruplée, passant de 1800 ha à 4000 ha. «Ce redimensionnement permettra de mieux répondre aux enjeux de développement à venir et d›offrir de nouvelles possibilités d›extension et d›aménagement», a fait savoir le conférencier. Parmi les principales propositions du nouveau PDAU, le P/APC a souligné l’importance accordée aux modes de transport alternatifs à la voiture individuelle.

Ainsi, le plan prévoit la réalisation de lignes de tramway, dont le tracé suivra l’ancienne ligne ferroviaire jusqu’à la localité de Thameur, une autre vers Saïd Abid et une troisième desservant le centre-ville. Un projet de téléphérique est également envisagé, afin de relier les quartiers de Ras Bouira et Draâ El Bordj, profitant de la topographie favorable de la ville.

L’élu a également fait savoir que la première phase du Plan de circulation concernant la ville de Bouira a été approuvée. «Nous attendons l’approbation des services concerné quant à la deuxième phase du plan de circulation qui décongestionnera la ville. Une le plan approuvé et mises en œuvre, la ville de Bouira devrait connaître une nette amélioration de la fluidité du trafic et une baisse des embouteillages chroniques, offrant de meilleures conditions de circulation aux habitants comme aux visiteurs», a-t-il ajouté.

Autres volets du développement local

Par ailleurs, le P/APC de Bouira dit avoir accordé une grande importance à la scolarité des élèves. Un investissement de plus de 26 milliards de centimes a été réalisé et répartis sur plusieurs segments, tels que le transport scolaire, le chauffage, la restauration, etc.

Ces investissements ont permis également de mener à bien des projets, comme la réhabilitation de 33 écoles, la construction de 3 cantines scolaires et de 14 nouvelles salles de classe. Au-delà du secteur éducatif, la commune a également entrepris d’importants travaux d’éclairage public, avec un projet d’un montant de 180 millions de dinars qui a permis d’éclairer près d’une cinquantaine de quartiers de la ville de Bouira. Selon le président de l’APC, ces différents projets sont actuellement en phase d’achèvement.

Concernant la gestion des ordures ménagères, la situation s’est certes améliorée, mais des insuffisances demeurent encore dans certains quartiers de la ville. Afin de remédier à cette problématique, la commune a été scindée en 11 secteurs, dont 6 sont directement gérés par les services municipaux, tandis que les 5 restants sont confiés à l’Etablissement public à caractère industriel et commercial Nadhif.

Par ailleurs, le P/APC a fait état d’une carence en matière budgétaire. «Environ 90% des 66 milliards de centimes du budget prévisionnel de 2025 vont dans les dépenses obligatoires. Entre autres, le paiement des salaires, le ramassage d’ordures, l’éclairage public, etc. Il ne nous restera que 8 milliards de centimes pour l’investissement.

C’est peu pour une commune chef-lieu de la wilaya», a déploré le P/APC. Dans le souci de renflouer les caisses de la commune, l’exécutif a opté pour valorisation ses biens. A titre d’exemple, la mise à prix du marché hebdomadaire a augmenté pour s’établir à quelques 8 milliards de centimes par rapport à la précédente adjudication. 

 

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